Marine Le Pen : sortie de l’euro et protectionnisme
Marine Le Pen a chiffré les mesures drastiques qu’elle compte prendre au cas où elle serait élue présidente. Il faut, selon elle, jouer sur la "bonne" et de la "mauvaise" dépense publique.
La "Bonne" dépense publique
Dans ce chapitre, Marine Le Pen promet des budgets en hausse sur cinq ans, notamment pour la sécurité (+1,2 milliard d'euros), la justice (+8,5 mds EUR) et surtout le pouvoir d'achat (+64,6 mds EUR).
Ainsi, elle réaffirme sa volonté d'augmenter de 200 euros net tous les salaires inférieurs à 1,4 fois le Smic, grâce à une exonération de charges sociales du même montant que l'Etat prendrait en charge. La mesure serait financée par une taxe de 3% "sur l'ensemble des biens et des services importés" en France, qui rapporterait 74 mds EUR.
La "mauvaise" dépense publique
Au chapitre des économies sur la "mauvaise" dépense publique, la candidate du Front national prévoit le retour au franc qui permettrait, selon elle, de gagner 87,6 mds EUR, une moindre contribution de la France au budget de l'Union européenne (11,7 milliards d'euros d’économie sur cinq ans), la lutte contre les fraudes sociales et fiscales (67,2 mds EUR) et l'immigration (40,8 mds EUR). Le total des gains grâce au protectionnisme atteindrait 115 mds EUR.
Sur l’immigration, "l'expulsion systématique de tout clandestin" est censée rapporter 2,5 milliards d'EUR sur cinq ans. La suppression des allocations familiales aux étrangers rapporterait pas moins de 18 mds EUR.
Planche à billet
Pour résorber la dette de l'Etat (environ 1.700 mds EUR aujourd'hui), le projet frontiste passe par le retour au franc et la possibilité pour la banque de France de créer de la monnaie à hauteur de 100 mds EUR par an. Marine Le Pen réfute les risques d'inflation mis en avant par les économistes en cas de fonctionnement de "la planche à billets".
"Projet complet, cohérent et fourni"
Marine Le Pen affirme qu'elle a un "projet complet, cohérent et fourni" face au "flou des autres" candidats, accusés d'entretenir "volontairement l'opacité".
Le projet du Front national ne prend pas en compte les éventuelles mesures de rétorsion que pourraient prendre d'autres pays contre une France protectionniste.
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