Marine Le Pen qualifie d'"épiphénomène" l'arrivée de Jean-Luc Mélenchon à Hénin-Beaumont

Avant même l'officialisation de sa candidature, Marine Le Pen a ironisé sur l'arrivée de Jean-Luc Mélenchon dans son fief d'Hénin Beaumont. "Politiquement, c'est un épiphénomène", a lancé samedi 12 mai, la candidate du Front national.

Minorer l'événement, voire s'en moquer. Marine Le Pen avait le sourire, samedi matin, en dépit de la confirmation attendue de l'arrivée du leader du Front de gauche dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais.

En déplacement à Perpignan pour présenter les candidats de son parti aux législatives dans les Pyrénées-Orientales, la présidente du FN a pointé le caractère médiatique de cette candidature. Refusant de s'étendre sur le sujet, elle s'est réservée pour la conférence de presse qu'elle donnera lundi à 15h 00 à Hénin-Beaumont.

"Je me bats (...) pour défendre des idées de fond"

"Je me bats pour mon pays, pour entrer à l'Assemblée nationale, pour défendre des idées de fond (...) et rien ne me fera dévier de cette ligne, et moins encore ces agitations qui n'ont pour seul but que de faire parler la presse", a lancé Mme Le Pen à la presse.

"Il n'y a pas de quoi en faire un phénomène. Politiquement, c'est un épiphénomène", a-t-elle aussi souligné au sujet de la candidature du leader du Front de gauche. "Ce n'est plus de la rage, c'est de l'amour (...) Je crois qu'il ne peut plus vivre sans moi", a-t-elle de nouveau moqué.

Placé juge "très important" la candidature de Mélenchon

Interrogé sur Europe 1, le sénateur d'Europe Ecologie Les Verts (EELV), Jean-Vincent Placé, s'est lui félicité de la démarche de l'ancien ministre socialiste de Lionel Jospin.

"C'est très important que quelqu'un comme Jean-Luc Mélenchon soit à l'Assemblée nationale. Il faut beaucoup de députés du Front de Gauche parce qu'il faut une diversité à gauche, et je souhaite même qu'il soit dans le gouvernement", a-t-il déclaré.

"Il est temps de faire le ménage", a affirmé de son côté Pierre Ferrari, ex-candidat à la mairie d'Hénin-Beaumont, exclu du Parti socialiste début 2011, et qui souhaite que la patronne du PS, Martine Aubry, demande au candidat socialiste de se retirer en faveur de M. Mélenchon.

Quant à la sénatrice de Paris, Marie-Noëlle Lienemann, qui a aussi tenté de s'implanter à Hénin-Beaumont, elle souhaite également que son ancien compère de la Gauche socialiste soit le seul candidat de gauche.