Lutte ouvrière se présente seul aux élections régionales pour mieux dénoncer la politique du gouvernement et du patronat
Renvoyant dos à dos le Front de gauche et le Nouveau parti anticapitaliste d'Olivier Besancenot, la porte-parole du parti trotskyste, Nathalie Arthaud assume sans complexe sa stratégie.
"Nous sommes le dernier parti révolutionnaire, le seul qui considère le communisme comme l'avenir de l'humanité", a-t-elle déclaré dans une interview à Reuters.
A l'appui de ses propos, son analyse de l'évolution politique de la Ligue communiste révolutionnaire, devenue aujourd'hui NPA. Au-delà la modification symbolique du nom, le parti à changé d'orientation, soutient la porte-parole du parti trotskyste.
Elle estime par ailleurs que les sympathisants communistes et ceux de Jean-Luc Mélenchon se font des illusions en pensant qu'une alliance électorale et l'arrivée au pouvoir d'une nouvelle équipe en 2012 "changera quelque chose pour eux."
"Tout l'espoir que Mitterrand avait suscité quand il s'était fait élire en 1981, où est-il aujourd'hui ? Et pareil, Lionel Jospin, qu'est-ce qu'il a fait ?" de 1997 à 2002 à Matignon, demande-t-elle.
Conséquence logique, LO entend prendre le "contrepied" du PCF et du PG pour dire que la solution ne viendra pas du remplacement de Nicolas Sarkozy par un représentant de la gauche mais du rapport de forces sur le terrain social.
"Les travailleurs peuvent changer les choses eux-mêmes, non par le bulletin de vote mais grâce à leurs luttes", dit Nathalie Arthaud qui plaide pour l'union des formations de gauche pour en revanche "riposter" au gouvernement et au patronat et "imposer que les richesses, dont la société déborde, répondent aux besoins de la population".
"C'est ça que nous allons dire aux élections. S'il y a un changement que les travailleurs peuvent avoir, un espoir de changement, ça viendra d'en bas, ça viendra d'eux-mêmes", dit la porte-parole de LO.
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