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Loi Travail : le groupe PS à l'Assemblée au bord de l'implosion

Le Premier ministre reçoit ce vendredi les organisations de jeunes à Matignon pour tenter de faire retomber la pression sur le projet de loi Travail. Mais la tension est aussi très forte au sein du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.
Article rédigé par Julien Langlet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Le groupe PS à l'Assemblée nationale déchiré sur la loi Travail (illustration) © MaxPPP)

Aux dires de certains députés, le groupe socialiste à l'Assemblée nationale, est très secoué par le projet de réforme du Code du travail, il serait même au bord de l'implosion.

Du tangage au groupe socisaliste à l'Assemblée nationale secoué par la loi Travail : un reportage de Julien Langlet

"C'est une folie collective, plus personne n'est dans l'équilibre et la mesure" se désole un élu, à l'image du député Philippe Doucet, un proche de Manuel Valls, qui a ciblé mercredi à l'Assemblée nationale, les socialistes ayant pris part à la manifestation. "Benoît Hamon a raté son coup aujourd’hui " dit-il.

La réponse de Mathieu Hanotin, député de Seine-Saint-Denis et d'Alexis Bachelay, député des Hauts-de-Seine est vive, les deux élus se disent consternés. "Prêter à tel ou tel socialiste des arrière-pensées, c’est typiquement le genre de communication qu’il ne faut pas faire" dit l’un et l’autre invite ses collègues "à la prudence et à regarder les histoires des mouvements étudiants dans le passé".

Et quand les médias évoquent la colère de certains députés contre la réforme et la méthode du chef du gouvernement avec le patron du groupe socialiste, Bruno Le Roux voit rouge et s'en prend aux journalistes. "Vous ne voyez que des députés en colère (…) mais il y a des députés qui travaillent".

La loi Travail n'a fait qu'amplifier le malaise et la déprime au sein d'un groupe déjà secoué par les interrogations autour de la déchéance de nationalité. Aujourd'hui, moins d'une centaine de députés participent aux réunions du groupe. Pour certains, le vote ou non de cette loi sera l'heure de vérité du quinquennat et s'en remettent à François Hollande et aux concessions qu'il voudra bien faire sur la loi Travail pour sauver leur groupe. Sinon, ce sera l'explosion.

Et si le malaise prend une telle ampleur, bien au-delà des frondeurs, c'est aussi que pour certains la politique c'est un métier et ils sentent bien qu'en 2017 pour eux, ce sera extrêmement compliqué.

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