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LH2-Yahoo : Jean-Luc Mélenchon est crédité de la troisième place au premier tour avec 15%

Un sondage LH2-Yahoo confirme la progression de Jean-Luc Mélenchon crédité désormais de la 3e place au premier tour avec 15%. Une percée vécue comme un atout... au PS pour le bon report au 2e tour, comme à l'UMP qui compte en faire un épouvantail.
Article rédigé par Anne Brigaudeau
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Jean-Luc Mélenchon (AFP)

Un sondage LH2-Yahoo confirme la progression de Jean-Luc Mélenchon crédité désormais de la 3e place au premier tour avec 15%. Une percée vécue comme un atout... au PS pour le bon report au 2e tour, comme à l'UMP qui compte en faire un épouvantail.

Le candidat du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon se hisse à la troisième place dimanche 1er avril dans un sondage LH2-Yahoo sur les intentions de vote à la présidentielle.

Il obtient 15%, soit une progression de quatre points par rapport au précédent sondage du même institut, qui avait été rendu public le 18 mars.

Sarkozy stagne, Hollande recule

Le président sortant, Nicolas Sarkozy, stagne avec 27,5% et demeure derrière le candidat socialiste. A 28,5%, François Hollande reste en tête mais recule de deux points.

La candidate du Front nationale, Marine Le Pen, perd un point à 13,5% et régresse à la quatrième place. François Bayrou, candidat du Modem, cède 0,5 point à 12%. Eva Joly, la candidate EELV, cède 0,5 point à 2% d'intentions de vote.

Nicolas Dupont-Aignan (DLR), Philippe Poutou (NPA) et Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) obtiendraient chacun 0,5%.

Au second tour, François Hollande l'emporte largement, avec 54%, mais recule d'un point par rapport au précédent sondage LH2/Yahoo.

Les reports de voix au second tour des électeurs de Marine Le Pen vers Nicolas Sarkozy se maintiennent à 43% (- 1 point) et progressent fortement, chez les électeurs de François Bayrou, vers le candidat de l'UMP (+18 points, à 32%).

La poussée de Mélenchon, phénomène de la campagne

La poussée de Jean-Luc Mélenchon s'affirme de jour en jour comme le phénomène majeur de la campagne.

Le candidat du Front de Gauche est parti des alentours de 7% à la fin de 2011. Il ne semblait pas alors pouvoir troubler le jeu entre les quatre candidats Nicolas Sarkozy, François Hollande, la présidente du FN Marine Le Pen et le centriste François Bayrou.

L'UMP se réjouit

L'analyse de ce phénomène est cependant contradictoire dans les camps de Nicolas Sarkozy et de François Hollande.

Pour l'UMP et la majorité, Jean-Luc Mélenchon affaiblirait potentiellement le score de François Hollande au premier tour et en ferait, ensuite, au second tour, le prisonnier des options radicales du Front de gauche, un thème rassembleur à droite.

Le camp de Nicolas Sarkozy met régulièrement en avant le risque supposé de radicalisation du PS sous la pression de Jean-Luc Mélenchon , érigé en épouvantail.

Pour Parisot, Mélenchon est "l'héritier de la Terreur"

La présidente du Medef Laurence Parisot a ainsi fait de l'ancien sénateur socialiste l'héritier de la violence révolutionnaire de 1793.

"Il y a aussi des phases dans les révolutions qui sont terribles. Je trouve que Mélenchon est beaucoup plus l'héritier d'une forme de Terreur que l'héritier des plus belles valeurs de la Révolution", a-t-elle déclaré sur Europe 1 et I-télé.

Pour le PS, Jean-Luc Mélenchon présente l'avantage de rassembler un électorat de gauche susceptible sans lui de s'abstenir et ses voix se porteront de toutes manières en très forte proportion sur le candidat PS au second tour.

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