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Le nouveau plan d'économies sera annoncé, lundi, au terme d'un conseil des ministres exceptionnel

Le nouveau plan de rigueur rendu nécessaire par la révision en baisse des perspectives de croissance pour 2012, de 1,75% à 1%, sera annoncé lundi par le gouvernement, au terme d'un conseil des ministres qui se tiendra exceptionnellement ce jour là.
Article rédigé par Olivier Biffaud
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Nicolas Sarkozy et François Fillon aux Champs-Elysées le 14 juillet 2011 (AFP - ERIC FEFERBERG)

Le nouveau plan de rigueur rendu nécessaire par la révision en baisse des perspectives de croissance pour 2012, de 1,75% à 1%, sera annoncé lundi par le gouvernement, au terme d'un conseil des ministres qui se tiendra exceptionnellement ce jour là.

Le Premier ministre annoncera lundi un nouveau plan d'économies dans le cadre du budget pour 2012, a-t-on appris vendredi de source parlementaire. François Fillon, qui avait déjà annoncé le 24 août un plan d'économies, tiendra une conférence de presse au terme d'un conseil des ministres réuni exceptionnellement à cette date. Ce conseil remplace celui de mercredi, annulé pour préparer le G20, a confirmé Nicolas Sarkozy à Cannes.

Auparavant, une réunion d'arbitrage sur ces nouvelles mesures se sera tenue samedi à l'Elysée, a précisé la même source.

Le chef de l'Etat avait annoncé le 27 octobre à la télévision que le gouvernement présenterait, "dans les dix jours", un nouveau train de mesures d'austérité - un terme que le président de la République réfute - pour tenir compte de la révision à la baisse des prévisions de croissance pour 2012, de 1,75% à 1%.

"un grand souci de justice", dit Alain Juppé

Il avait alors chiffré à "6 à 8 milliards" d'euros l'enveloppe des économies ou des recettes fiscales supplémentaires nécessaires pour cette révision. Le premier ministre, qui doit prononcer un discours samedi à Morzine, en Haute-Savoie, pourrait lever un coin du voile.

Bercy a laissé entendre à plusieurs reprises qu'un relèvement de la TVA dans certains secteurs qui bénéficient d'un taux réduit à 5,5%, comme la restauration, la construction ou les services à la personne notamment, était à l'étude. La ministre du Budget, Valérie Pécresse, a toutefois souligné que le gouvernement privilégierait les économies de dépenses.

"Les décisions seront prises dans un grand souci de justice de façon à répartir les efforts équitablement pour qu'ils ne soient pas supportés par les plus modestes", a déclaré Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, dans un entretien publié vendredi par Nice Matin.

Eviter un scénario catastrophe

La préoccupation première du président de la République est de mettre le triple A de la France à l'abri alors que l'agence de notation américaine Moody's a décidé de placer cette note sous surveillance pendant trois mois. Il s'agit aussi pour les pouvoirs publics de donner des gages de crédibilité aux marchés financiers et à nos partenaires de la zone euro.

Alors que la campagne présidentielle ne bat pas encore son plein, M. Sarkozy veut certainement éviter un scénario catastrophe : celui qui obligerait le gouvernement à prendre, d'ici quelques mois, de nouvelles mesures d'austérité en raison d'un ralemntissement encore accru de la croissance.

En effet, plusieurs indices économiques et sociaux - production industrielle, consommation des ménages, chômage, etc. - sont dans le rouge et n'incitent pas à l'optimisme. Ainsi, pour certains économistes la prévision de croissance de 1% pour 2012 pourrait s'avérer supérieure, voire très supérieure, à la réalité.

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