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Le fort taux de natalité en France explique le niveau du chômage, selon Frédéric Lefebvre

"Pourquoi est-ce si difficile pour la France de faire baisser le chômage ? Il faut dire la réalité: parce qu'on a un taux de natalité beaucoup plus important que beaucoup d'autres pays", a déclaré vendredi le Secrétaire d'Etat au Commerce.Des propos qu'il a réitérés mercredi en marge de la présentation du bilan de la saison estivale.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Frédéric Lefebvre, secrétaire d'Etat au Commerce. (archives) (AFP/MARTIN BUREAU)

"Pourquoi est-ce si difficile pour la France de faire baisser le chômage ? Il faut dire la réalité: parce qu'on a un taux de natalité beaucoup plus important que beaucoup d'autres pays", a déclaré vendredi le Secrétaire d'Etat au Commerce.

Des propos qu'il a réitérés mercredi en marge de la présentation du bilan de la saison estivale.

"Parce qu'on a beaucoup de Françaises et de Français qui entrent sur le marché du travail alors que l'Allemagne par exemple, qui a un taux de natalité qui s'est effondré, a beaucoup moins d'Allemandes et d'Allemands qui entrent sur le marché du travail", a estimé M. Lefebvre, selon une vidéo circulant sur Internet et visible ci-dessous.



Le secrétaire d'Etat au Commerce a rappelé que l'économiste Eric Heyer avait également estimé qu'il était plus difficile de faire baisser le chômage en France qu'en Allemagne où la population active baisse.

Pas assez de croissance pour créer des emplois
Les compétences de démographe de Frédéric Lefebvre ne parviennent pas à convaincre. Et les économistes en premier lieu qui rappellent le lien évidemment plus complexe entre chômage et natalité. Eric Heyer, économiste l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), a expliqué sur France Info que "la population active augmente aussi et surtout parce qu'on voit apparaître les premiers effets de la réforme des retraites qui, en repoussant l'âge de départ à la retraite, retient dans la population active certaines personnes qui auraient du en sortir". Et tout ça, c'est une volonté du gouvernement pour financer nos retraites", remarque-t-il.

"Finalement, le problème du chômage, c'est que la croissance n'est pas suffisante en France pour que l'économie crée suffisamment d'emplois pour absorber les nouveaux entrants (sur le marché du travail, NDLR). Quand vous avez 0% de croissance comme an deuxième trimestre, il n'y a pas suffisamment de création d'emplois pour faire baisser le chômage", a conclu l'économiste.

Réactions
"Rien ne nous sera épargné. Après la taxation à la CSG du congé parental annoncée mercredi dernier par François Fillon, l'UMP semble oublier ses promesses en matière de politique familiale", a estimé de son côté Christine Boutin, candidate à la présidentielle.

Roselyne Bachelot , ministre des Solidarités, a tenté, elle, de nuancer les propos de Frédéric Lefevre : "il a fait peut-être un raccourci un peu brutal", a-t-elle estimé sur France Info. Le" taux de natalité est un succès de notre politique familiale", a-t-elle déclaré.

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