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Macron va reconnaître le drapeau européen pour qu'il ne puisse pas être retiré de l'Assemblée nationale

Les députés de La France insoumise avaient déposé, le 29 septembre, un amendement à une proposition de résolution demandant que le drapeau soit retiré de l'Hémicycle.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le drapeau européen et le drapeau français sont installés à l'Assemblée nationale, le 24 novembre 2010.  (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Installées dans l'Hémicycle en 2010, les 12 étoiles continueront de trôner à l'Assemblée nationale. Mardi 10 octobre, Emmanuel Macron a annoncé qu'il allait officiellement reconnaître le drapeau européen au prochain sommet de l'UE. Et ce afin qu'il ne puisse pas être "enlevé de l'Hémicycle", ce que demandait notamment La France insoumise.

"Au moment où certains en France ont des débats où on se rétrécit et voudrait enlever le drapeau européen, je veux vous dire que lors du prochain Conseil européen [la semaine prochaine], j'affirmerai officiellement que la France reconnaît le statut de l'hymne européen et du drapeau européen, ce qui ne permettra pas à certains d'enlever le drapeau européen de l'Hémicycle français ou de tout autre lieu", a-t-il dit. "Il sera bien maintenu car je ferai cette déclaration", a-t-il affirmé, en clôture d'un débat sur l'Europe tenu à l'université de Francfort sur ses projets européens.

Un drapeau très polémique

Décidés à se débarrasser de la bannière étoilée, les 17 députés de la gauche radicale avaient déposé, le 29 septembre, un amendement à une proposition de résolution visant à "clarifier" les droits de l'opposition à l'Assemblée. Mais cet amendement, qui prévoyait que "seuls peuvent être présents dans l'Hémicycle le drapeau tricolore (...) et le drapeau de l'Organisation des nations unies", a été rejeté par la commission des lois de l'Assemblée. Ils devaient défendre à nouveau leur proposition lors de l'examen du projet de réforme du règlement de l'Assemblée.

Quand le drapeau français a fait son apparition dans l'Hémicycle en 2007, à l'initiative du président de l'Assemblée d'alors, Jean-Louis Debré, certains élus avaient à l'inverse regretté l'absence du drapeau européen. "Le bureau de l'Assemblée nationale a considéré que cet Hémicycle est le lieu emblématique de nos débats nationaux et de l'élaboration de la loi nationale, en fonction de quoi, nous n'avons mis que le drapeau français", avait justifié Jean-Louis Debré. Depuis, la question n'a cessé de susciter la polémique. 

En lançant "on est obligé de supporter ça ?", à l'adresse du drapeau européen lors de sa rentrée à l'Assemblée, en juin, Jean-Luc Mélenchon a ouvert un nouveau chapitre de cette histoire. 

Quelques jours après le dépôt de l'amendement, le président de l'Assemblée nationale, François De Rugy (LREM) avait ainsi fait applaudir le drapeau, sous l'œil agacé de l'ancien candidat à la présidentielle. Dans la foulée, une députée de la formation d'extrême droite la Ligue du Sud avait par ailleurs suggéré qu'on remplace la bannière étoilée par le drapeau de la monarchie, rapporte Le Figaro.

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