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La moitié des huit millions d'emplois perdus durant la crise l'ont été dans la manufacture ou la construction

Des secteurs où les salaires étaient élevés et les occasions d'ascension sociale et professionnelle importantes.Cette situation explique en partie le désamour dont les démocrates de Barack Obama risquent de payer le prix dans les urnes aux élections de mi -mandat du 2 novembre.
Article rédigé par France2.fr avec Reuters
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Une usine General Motors, dans le Michigan (AFP/BILL PUGLIANO)

Des secteurs où les salaires étaient élevés et les occasions d'ascension sociale et professionnelle importantes.

Cette situation explique en partie le désamour dont les démocrates de Barack Obama risquent de payer le prix dans les urnes aux élections de mi -mandat du 2 novembre.

En septembre, le président américain a annoncé un plan de 50 milliards. Bien peu pour le président de la commission des transports et des infrastructures de la Chambre des représentants, James Oberstar, qui suggérait d'investir 500 milliards en six ans.

Ce plan aurait dû être financé par de nouveaux impôts, aussi Barack Obama a manié la prudence et préféré attendre le scrutin de mi -mandat pour envisager de le lancer avec une majorité renouvelée, qu'il n'aura probablement pas.

Economistes, chefs d'entreprise et autres observateurs du marché du travail en conviennent: les emplois supprimés pendant la crise sont bel et bien perdus. Le secteur manufacturier a supprimé en 2009 11,4% de ses emplois, un record historique.

Réduction de coûts et délocalisation
Malgré ou parfois à cause de la récession, les entreprises ont continué à mener des politiques de réduction des coûts et de recherche de compétitivité qui débouchent sur un recours à la technologie et sur des délocalisations.

Même si ces secteurs rebondissent, comme la construction, l'emploi n'atteindra plus les niveaux records d'avant la crise. Même ceux qui ont la chance de retrouver un emploi doivent accepter la perspective d'un poste à un niveau de qualification nettement inférieur au leur.

Or, actuellement seul ce type d'emplois semble disponible. Les emplois rémunérés 17,43 dollars et plus de l'heure comptent pour la moitié de ceux supprimés pendant la récession, mais pour à peine un emploi sur vingt créé avec la reprise économique.

L'industrie embauche mais moins et moins cher, aussi cette progression sociale rapide et caractéristique des cols-bleus pendant un demi-siècle est désormais un phénomène en voie de disparition.

-> Sur ce sujet (la perte des emplois industriels), lire aussi notre compte-rendu du livre d'Hakim El Karoui, "Réinventer l'Occident"

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