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La convention de l'UMP sur la laïcité s'est tenue mardi, le débat a duré trois heures et a accouché de 26 "propositions"

Certaines sont applicables avant 2012, "sans évolution législative", d'autres devant faire l'objet d'un "travail législatif ou réglementaire" après la présidentielle, a fait valoir Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Jean-François Copé, orchestrateur du débat (janvier 2011) (AFP/Pierre verdy)

Certaines sont applicables avant 2012, "sans évolution législative", d'autres devant faire l'objet d'un "travail législatif ou réglementaire" après la présidentielle, a fait valoir Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP.

Parmi les propositions, se trouvent un code de la laïcité et de la liberté religieuse, une formation spécifique pour les responsables de ressources humaines et les inspecteurs du travail, mais aussi l"interdiction de récuser un agent du service public en raison de son sexe ou de sa religion supposée.

"Les Français ont besoin de solutions. Le FN a besoin de problèmes ! Ne l'oubliez jamais ! Un problème en moins, c'est un argument électoral en moins pour Marine Le Pen", a lancé Jean-François Copé, devant quelque 200 invités et autant de journalistes, réunis dans un grand hôtel parisien.

"Ce débat ce sont les Français eux-mêmes qui le réclament", s'est défendu Jean-François. "Les sondages en attestent", a-t-il poursuivi. Un avis contredit par le sondage d'Harris Interactive publié mardi pour la Chaîne Parlementaire. Selon lui, seuls 23% des Français y voient une bonne chose. D'après cette même étude, 37% des personnes interrogées y voient une mauvaise chose alors que 36% n'y voient ni une bonne ni une mauvaise chose.

"Beaucoup de Français ont le sentiment que le pacte républicain auquel ils sont attachés est remis en cause, par la mondialisation ou par les échecs de l'intégration", a affirmé le secrétaire général du parti majoritaire. "Ces craintes sont évidentes : on ne peut ignorer ces inquiétudes, faire comme si elles n'existaient pas (...) C'est l'attitude de déni qui caractérise depuis des décennies la gauche française", a-t-il poursuivi.

"Entre le déni des uns ou la démagogie des autres, notre conviction est qu'il y a la place pour une troisième voie : celle de la responsabilité", a déclaré Jean-François Copé. Le secrétaire général a ensuite lu sa "Lettre à un ami musulman" publiée la semaine dernière dans L'Express à la demande de l'hebdomadaire.

Le Premier ministre François Fillon, qui avait invoqué le risque de "stigmatisation" de la communauté musulmane, avait fait savoir qu'il n'assisterait pas à cette convention. A l'inverse, quatorze ministres dont Bruno Le Maire, Valérie Pécresse, François Baroin et Luc Chatel ont répondu présents.

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