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L'UMP Garraud pose la "question du rapprochement" avec le FN

Au lendemain de la défaite de Nicolas Sarkozy, le député UMP de la Gironde Jean-Paul Garraud, pose la question du "rapprochement" avec le FN. "Une majorité des électeurs de l'UMP et des électeurs du FN veulent un rapprochement", estime-t-il.
Article rédigé par Francetv 2012
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Jean-Paul Garraud (AFP/DERRICK CEYRAC)

Au lendemain de la défaite de Nicolas Sarkozy, le député UMP de la Gironde Jean-Paul Garraud, pose la question du "rapprochement" avec le FN. "Une majorité des électeurs de l'UMP et des électeurs du FN veulent un rapprochement", estime-t-il.

Dès le lundi 7 mai, lendemain de la défaite de Nicolas Sarkozy à la présidentielle, le député UMP de la Gironde, Jean-Paul Garraud, s'interroge sur l'opportunité d'un "rapprochement" avec le FN.

"De nombreuses questions se posent qu'il va falloir trancher rapidement et qui tournent autour de la recomposition de la droite", écrit ce membre de la Droite populaire, l'aile droite de l'UMP , dans un texte intitulé "La défaite de Nicolas Sarkozy: analyse d'un scrutin", rendu public lundi.

"Une majorité des électeurs de l'UMP et des électeurs du FN veulent un rapprochement"

"Une majorité des électeurs de l'UMP et des électeurs du FN veulent un rapprochement. Qu'est-ce qui est le plus important pour la France ? Cette question, seule, doit nous guider. On devient pragmatique ou on reste dans les blocages idéologiques ?", demande-t-il, en indiquant que la Droite populaire "a un rôle important à jouer".

Selon Jean-Paul Garraud, "le pays est majoritairement à droite" mais "il existe un risque majeur de voir cependant tous les pouvoirs entre les mains de la gauche à la faveur de triangulaires mortifères pour la droite lors des prochaines législatives".

"Qu'on le veuille ou non, la dynamique est sur le FN depuis 2002" et "aujourd'hui, il représente près de 20% de l'électorat, sans aucune représentation nationale", poursuit le secrétaire national de l'UMP à la
Justice, en soulignant encore que "l'évolution du discours et le changement de président à la tête du FN accentuent cette évolution".

Enfin, "la gauche n'a aucune leçon de morale à nous donner, elle qui, sans état d'âme, s'allie avec des extrémistes révolutionnaires patentés", déclare le député.

Marine Le Pen a appelé à l'"implosion de la vie politique"

La question du rapprochement avec le FN a déjà agité l'UMP durant l'entre-deux-tours de la présidentielle, avec des déclarations dans Minute du ministre de la Défense sortant Gérard Longuet, qualifiant Marine Le Pen d'"interlocuteur qui n'est pas bienveillant mais qui, au moins, n'est pas disqualifié".

Gérard Longuet, qui avait milité dans sa jeunesse au mouvement d'extrême-droite Occident, avait aussi fait un lapsus qui avait fait couler de l'encre : "nous, au Front national..." Il avait ensuite précisé que "la seule majorité de gouvernement possible (était) l'alliance du centre et de la droite républicaine".



Nicolas Sarkozy et le secrétaire général de l'UMP , Jean-François Copé, ont également écarté toute idée d'accord avec le FN. De son côté, Marine Le Pen s'y déclare aussi opposée. Mais dans un entretien au Journal du dimanche le 28 avril, la candidate du FN à l'Elysée avait appelé de ses voeux l'"implosion de la vie politique".

Quel est le point commun entre Monsieur Luca (député UMP des Alpes-Maritimes) et Monsieur Juppé ? Entre Madame Kosciusko-Morizet et Monsieur Mariani ? C'est à eux d'en tirer les conséquences", avait-elle estimé.

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