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L'industriel Jérôme Monod, proche collaborateur de Jacques Chirac, est mort

Au début des années 2000, la presse le qualifiait de "cardinal armé", de "l'ombre du président" ou encore de "l'homme le plus puissant de France".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Jérôme Monod, alors conseiller de Jacques Chirac, au palais de l'Elysée, à Paris, le 15 février 2005. (PATRICK KOVARIK / AFP)

Il était un chiraquien de la première heure. Jérôme Monod, ancien patron de Suez-Lyonnaise des Eaux et très proche collaborateur et ami de de l'ancien président, est mort jeudi 18 août à l'âge de 85 ans dans sa propriété de Lourmarin (Vaucluse), annonce samedi sa veuve Françoise Monod. Il souffrait depuis quelques temps d'une insuffisance cardiaque et rénale.

"Il s'est éteint paisiblement chez lui jeudi après-midi en présence des siens, moi-même et ses trois fils Fabrice, Donatien et Guillaume, explique-t-elle. Il sera inhumé dans la plus stricte intimité dimanche dans le caveau familial à Lourmarin."

Une amitié indéfectible

Membre d'une grande famille protestante du pays de Gex (Ain) comptant le prix Nobel Jacques Monod, le scientifique Théodore Monod, plusieurs pasteurs et le cinéaste Jean-Luc Godard, Jérôme Monod a été diplômé de l'Ecole Nationale d'Administration (ENA).

Il avait entamé sa carrière au cabinet de Michel Debré, Premier ministre du général De Gaulle, et du ministre Maurice Schumann. Sa rencontre avec Jacques Chirac se transforme en amitié indéfectible. Il le suit dans son ascension politique jusqu'à l'Elysée et devient un temps secrétaire général du Rassemblement pour la République (RPR) dans les années 70.

"L'ombre du président"

En 1980, il avait pris la tête de Lyonnaise des Eaux, entreprise dont il a fait un leader mondial dans l'eau, la propreté et l'énergie. Il devient le VRP numéro un du groupe, et part à la conquête du monde, parcourants les chantiers de l'Amérique du Sud au Japon, en passant par le Moyen-Orient ou la Chine. Sans états d'âme. A ceux qui lui reprochent d'ignorer la répression sanglante de Tienanmen, il rétorque "travailler pour le bien-être des masses".

Au début des années 2000, il redevient un des proches de Jacques Chirac. La presse le qualifiait alors de "cardinal armé", de "l'ombre du président", de "l'homme des castings chiraquiens", de "l'homme le plus puissant de France" ou encore de "l'indispensable Monsieur Monod". Sa seule expérience directe des urnes est l'élection municipale de 2001 à Lourmarin. Il avait été battu.

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