Le gouvernement signe une charte pour promouvoir la mixité des jouets et lutter contre les stéréotypes dès l'enfance
Le texte signé mardi par la secrétaire d'Etat à l'Economie, les industriels, les distributeurs de jouets et des associations doit permettre de lutter contre les idées reçues entre les filles et les garçons.
Peluches, voitures électriques, poupées, jeux de construction... Les rayons des magasins devraient bientôt changer d'allure. Terminé le cliché "poupées pour les filles, voitures pour les garçons". Le gouvernement veut combattre le sexisme dans les jouets. Une charte a été signée en ce sens, mardi 24 septembre, avec les industriels, les distributeurs de jouets et des associations, pour "lutter contre les stéréotypes" de genre.
A travers ce texte, intitulé "Charte d'engagements volontaires pour une représentation mixte des jouets", l'ensemble de la filière s'engage à fournir des efforts "mesurables" pour améliorer la représentation mixte des jouets, a expliqué la Fédération française des industries jouet/puériculture (FJP). "On cherche à travailler sur la création de nouveaux jouets, la façon dont on en parle dans les annonces et la façon dont on les vend", a précisé de son côté la secrétaire d'Etat à l'Economie, Agnès Pannier-Runacher.
"On sait que la période des mille premiers jours (de vie), c'est là où beaucoup de choses se construisent pour l'enfant" et "lutter contre les discriminations plus tard, cela passe par une action dès ces premiers jours-là", a ajouté le secrétaire d'Etat à l'Enfance, Adrien Taquet.
"Qu'est-ce qu'aime l'enfant ?"
Selon la secrétaire d'Etat à l'Economie, cette démarche est partie "d'un constat économique" : "la présence d'un nombre limité de femmes dans les carrières scientifiques". L'association Elles Bougent, qui promeut les carrières scientifiques auprès des filles, ne dit pas autre chose : "Dans la construction de soi et donc dans l'orientation, la place du jouet est fondamentale, si on ne donne pas à voir à des jeunes filles des jouets qui sont en lien avec la science, elles ne pourront pas se projeter dans ces métiers-là", a commenté Florence Barnier, la directrice du développement.
La charte dispose également d'un volet "formation des vendeurs" pour qu'à l'avenir ceux-ci remplacent la question "c'est pour un garçon ou une fille ?" par "qu'est-ce qu'aime l'enfant ?" Cette charte "est un premier pas, ça permet de poser le débat et d'avoir un certain nombre d'engagements et nous nous reverrons dans six mois pour faire le point et voir ce qu'on peut continuer à améliorer", a conclu Agnès Pannier-Runacher.
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