Cet article date de plus d'onze ans.

Jean-Marc Ayrault ne sera pas auditionné par la commission Cahuzac

Le "suspense" n'aura duré qu'une nuit. La majorité PS de la commission d'enquête parlementaire sur la gestion de l'affaire Cahuzac par le gouvernement a refusé mercredi que le Premier ministre soit auditionné. La demande avait été formulée lors de la deuxième audition de Jérôme Cahuzac mardi. Les membres UMP de la commission ont décidé de "suspendre (leur) participation".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

La majorité est courte, mais suffisante. Par dix voix contre huit, les députés de la majorité gouvernementale membres de la commission Cahuzac ont refusé ce mercredi l'audition de Jean-Marc Ayrault.

Face aux silences et trous de mémoires de Jérôme Cahuzac mardi, lors d'une nouvelle audition, l'idée d'entendre désormais le Premier ministre avait été formulée par le député UMP Philippe Houillon. Mais le rapporteur de la commission, le socialiste Alain Claeys, a estimé que cette audition "n'apporterait rien ".

La majorité a également refusé l'audition conjointe de Jérôme Cahuzac et Pierre Moscovici, réclamée par les députés UMP.

Crise interne

Ce vote interne ne satisfait évidemment pas l'ensemble des membres de la commission. En premier lieu, les députés de l'opposition.

Pour le député UMP Daniel Fasquelle, "la majorité vient de prendre une décision extrêmement grave en refusant d'auditionner le Premier ministre ". Conséquence : "Nous avons décidé de suspendre notre participation aux travaux de la commission tant que nous n'aurons pas entendu le Premier ministre ".

Une partie des membres de la commission comptaient beaucoup sur l'audition de Jean-Marc Ayrault pour confirmer ou pas la tenue d'une réunion le 16 janvier dernier entre François Hollande, Jérôme Cahuzac, Pierre Moscovici et donc le Premier ministre, dans laquelle aurait été abordée l'existence d'un compte à l'étranger au nom de l'ancien ministre du Budget.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.