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Jean-Marc Ayrault appelle à 'l'effort national"

Hier devant les députés, le Premier ministre a promis que son gouvernement réduirait la dette publique tout en respectant chacune des promesses de campagne de François Hollande, notamment en matière d'emploi et d'éducation. Le gouvernement présente aujourd'hui en Conseil des ministres ses premières mesures budgétaires.
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"Nous ne renonçons à rien, non et non !", a martelé Jean-Marc Ayrault, assurant que les difficultés budgétaires pouvaient être surmontées. "Cette majorité n'a pas été élue pour trouver des excuses, elle a été élue pour trouver des solutions ", a-t-il dit dans un hémicycle qui a basculé à gauche il y a deux semaines.

Démentant un quelconque "tournant de la rigueur ", il a proposé comme solutions d'une part une "maîtrise " des dépenses de l'Etat et d'autre part des hausses d'impôts. L'objectif du président Hollande, sans cesse réaffirmé, est de réduire le déficit à 4,5% du PIB cette année et de ramener les comptes à l'équilibre à l'horizon 2017.
"Le poids de la dette est devenu écrasant ", a déploré Jean-Marc Ayrault, en soulignant que la France devait rembourser près de 50 milliards par an à ses créanciers. "La dette, c'est moins d'écoles. La dette, c'est moins de crèches, c'est moins d'hôpitaux, c'est moins de transports publics ", a-t-il énuméré. "Je ne veux pas être de la génération qui aura reporté le poids d'une dette excessive sur ses enfants et sur ses petits-enfants ".

Qui va devoir payer ?

Le collectif budgétaire qui sera présenté aujourd'hui en conseil des ministres et soumis au Parlement cet été constituera la première étape du "grand chantier de la réforme fiscale". Le chef du gouvernement supprimera "l'allègement incompréhensible de l'ISF ", alourdira la fiscalité sur "les grosses successions " et abrogera définitivement "le bouclier fiscal ", symbole du quinquennat Sarkozy.
Par ailleurs, il taxera davantage les grands groupes bancaires et pétroliers. Il plafonnera les niches fiscales et imposera à 45% les ménages gagnant plus de 150.000 euros par part. Au-delà d'un million, les revenus seront taxés à 75%.
Les classes populaires et moyennes seront "épargnées ", a garanti le Premier ministre, faisant valoir que la hausse de la TVA de 19,6% à 21,2% que la précédente majorité avait votée pour 1er octobre prochain serait abrogée. "L'exonération des heures
supplémentaires dans les entreprises de plus de 20 salariés qui décourage la création de nouveaux emplois
" sera abrogée, tout comme "la hausse de la TVA programmée pour octobre ", la fameuse "TVA sociale" ou "anti-délocalisation" chère à Nicolas Sarkozy.

 

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