Victimes du Covid-19 : les familles demandent des comptes
Lundi 12 juillet, Emmanuel Macron pourrait annoncer la vaccination obligatoire pour les soignants. Une obligation trop tardive, pour certaines familles de victimes dont les proches ont perdu la vie après avoir contracté le virus au sein de l'hôpital.
C'est le souvenir d'un sourire, figé à jamais. "On était très proches, et le fait de l'avoir perdu, pour moi, c'est une torture", explique Johanna Cohen, qui a perdu son père, Fabien. Hospitalisé en mars pour une fracture de la hanche, à 76 ans, il n'a plus de défenses immunitaires depuis une greffe du rein. Alors, même vacciné, il est placé seul dans une chambre. Malgré son isolement, il est testé positif un mois plus tard. Selon sa fille, seul le personnel de l'hôpital a pu le contaminer.
Recours administratifs et plaintes
Lorsqu'elle obtient enfin le droit de le voir, c'est l'incompréhension. "On avait charlottes, masques, visières et blouses, ce que le personnel n'avait pas", déplore Johanna. La famille a engagé un recours administratif pour faire reconnaître la responsabilité de l'État. Pour son avocat, qui représente près de 300 dossiers liés à la pandémie, les recours administratifs sont les plus adaptés. Mais depuis plus d'un an en France, ce sont bien des plaintes qui visent des ministres, des EHPAD et des hôpitaux.
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