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J – 99 de la présidentielle : le coup de tonnerre de la perte du AAA

Même si cette décision était attendue et qu’elle semble avoir été anticipée par les marchés financiers, la dégradation de la note de la France va peser dans la campagne présidentielle. D’autant que le président Sarkozy avait longtemps fait du maintien de ce AAA "un objectif et une obligation".
Article rédigé par Alexandre Chassignon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Charles Platiau Reuters)

François Bayrou n'accable pas Nicolas Sarkozy. Le centriste impute aux "gouvernements successifs de gauche et de droite " la responsabilité de la dégradation de la note française.

Marine Le Pen estime qu'un seuil a été franchi. "Nous sommes entrés dans cette spirale de l'éclatement de la zone euro ", estime la candidate du Front national. Elle y voit aussi "l'effondrement du mythe du président protecteur ".

Au PS, Stéphane Le Foll , porte-parole de François Hollande, craint les "conséquences au niveau économique s" de cette décision. Le candidat socialiste s'exprimera demain.

Jean-Luc Mélenchon , le candidat du Front de gauche, appelle à "ne pas céder à la finance. On a vu avec la Grèce que c'est un sacrifice sans fin. La banque centrale doit prêter au taux où elle prête aux banques, 1% ".

Eva Joly a martelé qu'"une autre politique est possible ", et que l'austérité ne pouvait pas être à la fois la cause des difficultés économiques et leur solution.

Les économistes s'y attendaient, les entreprises le craignaient

Il n'y a pas que la France : l'Autriche aussi perdrait son triple A. La Slovaquie verrait sa note dégradée, comme le Portugal, l'Italie et l'Espagne.

L'économiste Elie Cohen y voit la confirmation d'une fracture entre les moitiés nord et sud de l'Europe.

Les entreprises craignent d'être des victimes indirectes de cette dégradation. Jean-François Roubaud , le président de la CGPME, n'entrevoit aucune amélioration dans le domaine de l'accès au crédit.

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