Imposition à 75% : Sarkozy parle "d'amateurisme consternant"
Nicolas Sarkozy ne s’est pas étendu mais ses mots sont tranchants et traduisent l’âpreté du combat à venir face à François Hollande. "Tout ça donne une impression d'improvisation, de précipitation, pour tout dire d'amateurisme qui est assez consternante" , a déclaré le chef de l’Etat au cours d'un déplacement à Montpellier. Ajoutant : "Où est l'Europe où est la convergence, quel est le sens d'une proposition
comme ça ?".
L'UMP sévère
* Alain Juppé est critique lui aussi, même si ses termes sont moins cinglants :
"C'est la fuite en avant fiscale, la confiscation fiscale. Chaque jour, François Hollande invente un impôt supplémentaire, parce qu'il en a
annoncé deux hier, celui-là et un autre aussi pour financer la
dépendance, une nouvelle cotisation"* , déclare le ministre des
Affaires étrangères sur RTL.
Le ministre de la défense Gérard
Longuet estime lui sur France Info que "M. Hollande devrait
réfléchir", en précisant que cette mesure concernerait une "infime
minorité" et "peut décourager beaucoup".
Bayrou et le "déconnomètre"
Ce matin, Interrogé sur BFMTV-RMC, le candidat du MoDem déclarait : "Je crois que c'est (le scénariste Michel) Audiard, qui avait une phrase un peu rude : le déconnonomètre fonctionne à plein tu be". Avant de se questionner : "75% plus la CSG, plus l'ISF, ça veut dire qu'on est à près de 100%. Qu'est-ce qui va se passer ? [...] Ces gens vont aller se faire payer à l'étranger".
Marine Le Pen dénonce le clin d’œil à l’extrême gauche
Quant à la candidate du Front national, elle dénonce sur France 2 une mesure "complètement absurde et idéologique ". Pour elle, "le but n'est pas de régler les problèmes économiques […] mais de lancer un signal à la gauche de la gauche".
François Hollande se défend et Ségolène Royal approuve
Ce matin, le candidat socialiste se défend lors de son passage au Salon de l’Agriculture : "C'est un signal qui est envoyé […] il y a un effort à faire [...] c'est faire acte aussi de patriotisme. C'est du patriotisme d'accepter de payer u n impôt supplémentaire pour redresser le pays".
Toujours au PS, Ségolène Royal, ex-candidate à l’élection présidentielle, approuve : "C'est un signal fort supplémentaire qui est en cohérence avec son projet fiscal" . Avant de préciser que "c'est une des traditions, des missions de la gauche de faire de la justice fiscale et de faire reculer les inégalités".
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