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Hollande à Dijon, Sarkozy à Bordeaux : le duel à distance se poursuit

Le candidat socialiste à la présidentielle était en meeting à Dijon cet après-midi, tandis que le président-candidat était à Bordeaux. Chacun de leur côté ils sont revenus sur les incidents de Bayonne et les propos de Claude Guéant, égrenant en parallèle leurs propositions.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Franceinfo (Franceinfo)

A 50 jours de l'élection présidentielle, les deux candidats étaient en meeting aujourd'hui. François Hollande avait choisi la ville de Dijon et le thème de la décentralisation. De son côté Nicolas Sarkozy était à Bordeaux pour un meeting consacré à la République, la citoyenneté et l'immigration. 

Les incidents de Bayonne

Au Zénith de Dijon, François Hollande a indiqué qu'il ne se laisserait pas "emporter par je ne sais quel dénigrement, dévaluation, par je ne sais quelle surenchère ", en référence aux accusations de l'UMP suite aux incidents de Bayonne. Le chef de l'Etat, de son côté, a à nouveau fustigé la présence des militants socialistes, à l'origine selon lui de l'accueil plutôt froid dont il a fait l'objet.

Les propos de Claude Guéant

Au lendemain des propos de Claude Guéant sur le vote des étrangers et la viande halal, François Hollande en a profité pour rappeler au cours de son meeting que "les mots, qui ont toujours un sens, doivent être maîtrisés ".

Au delà des polémiques du moment, les deux candidats ont aussi multiplié les propositions. Nicolas Sarkozy n'a pas lésiné sur le thème de l'immigration, proposant de réduire le nombre de nouveaux immigrés et d'imposer de nouvelles conditions au regroupement familial. 

 "Pourquoi ne pas reconnaître que l'immigration peut être aussi un problème ? " Nicolas Sarkozy

En matière de justice, le président-candidat a aussi multiplié les promesses, proposant notamment d'étendre les jurys populaires à la mise en détention provisoire et l'application des peines, mais aussi de durcir la loi afin que les détenus ne puissent obtenir de liberté conditionnelle qu'après avoir effectué "au moins les deux tiers de (leur) peine ". 

Enfin, devant environ 8.000 personnes, Nicolas Sarkozy a également indiqué que "donner le droit de vote aux étrangers " serait "porter atteinte à la République ", fustigeant ainsi une des propositions socialistes.

Et du côté des socialistes justement, à Dijon : changement de ton. Loin des "voyous" et des "victimes", François Hollande a promis de rendre l'Etat aux Français :

 "L'Etat, ce ne sera plus l'Etat UMP, mais ce ne sera pas davantage l'Etat PS" François Hollande

Le candidat socialiste a surtout proposé "un nouvel acte de décentralisation" qui consisterait, si il est élu, au vote d'une loi sur les territoires avant fin 2012. "Ce sera l'une des grandes réformes structurelles qui marquera le début du quinquennat ", a-t-il indiqué, promettant de garantir les dotations financières de l'Etat aux collectivités territoriales. Enfin, le candidat socialiste a proposé la création d'une "instance de régulation de l'audiovisuel", élue par les parlementaires, qui désignerait les dirigeants des chaînes de l'audiovisuel public. 

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