Grand oral sous tension pour François Hollande

Un nouvel oral pour François Hollande. Six mois après son grand
rendez-vous avec la presse et un an après son élection, le président de la République
rencontre les journalistes à l'Élysée pour expliquer sa politique sur fond
d'impopularité croissante. En novembre dernier, devant 400 journalistes,
François Hollande avait défendu sa politique économique et sociale rappelant
que la lutte contre le chômage serait "la priorité du quinquennat".

Ces questions économiques seront certainement au cœur de cette
nouvelle conférence de presse. Car depuis le mois de novembre, la situation
s'est aggravée. Le chômage a continué d'augmenter. Mercredi, l'Insee a confirmé
que la France était entrée en récession avec un nouveau recul du PIB de 0,2% au
premier trimestre 2013. Seule – relative – bonne nouvelle : le délai accordé par
Bruxelles à la France pour ramener son déficit sous la barre des 3%. Elle a
désormais jusqu'à 2015 pour le faire.

Popularité en baisse

Sur le plan politique, la situation est également compliquée
pour François Hollande. Sa côte de popularité ne cesse de plonger. En mai, elle
a atteint un niveau record 25% d'opinions favorables selon le baromètre mensuel
Ipsos-Le Point. Attaqué par la droite, François Hollande est également sous le
feu des critiques de la gauche. Le 5 mai dernier, plusieurs dizaines de milliers
de personnes se sont retrouvées à Paris à l'appel de Jean-Luc Mélenchon pour protester
contre "l'austérité".

Au sein de son gouvernement, les "couacs" du début
de quinquennat ont diminué (en novembre dernier il avait d'ailleurs reconnu "des
erreurs") mais les tensions sont toujours vives. Dernier exemple en date,
les échanges par voie de presse entre Laurent Fabius et Pierre Moscovici. Le premier,
ministre des Affaires étrangères, estimant que Bercy avait "besoin d'un
patron" et le second, ministre de l'Économie lui rétorquant sèchement ne
pas s'intéresser "au casting qui est patron, pas patron".

Rumeurs de remaniement

Ces tensions interviennent alors que des rumeurs de remaniement ministériel ont
fleuri ces dernières semaines, alimentées par François Hollande qui dans un
entretien à Paris Match a déclaré qu'il viendrait "en son temps " et
que "personne n'est protégé ". Il a ensuite précisé sa pensée expliquant
qu'il était pour l'instant "sans actualité" .

Durant ces deux heures d'échanges (une heure de déclaration et
une heure de questions réponses) d'autres sujets devraient également être
abordés, comme la situation internationale avec l'intervention française au
Mali. Cette conférence de presse sera à suivre en direct sur France Info et
Franceinfo.fr