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Darmanin, Buzyn, Flessel... Découvrez qui sont les membres du gouvernement d'Edouard Philippe

Beaucoup de noms ne vous disent rien ? Voici ce qu'il faut savoir de chacun des membres du premier gouvernement du quinquennat d'Emmanuel Macron. 

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Temps de lecture : 16min
Le palais de l'Elysée, lors de la passation de pouvoirs entre François Hollande et Emmanuel Macron, le 14 mai 2017.  (ERIC FEFERBERG / AFP)

Un subtil dosage de personnalités de gauche, de droite et de la société civile. L'Elysée a dévoilé, mercredi 17 mai, les noms des 18 ministres et 4 secrétaires d'Etat du gouvernement d'Edouard Philippe. Si certains noms, comme ceux de Gérard Collomb, Nicolas Hulot ou François Bayrou, sont connus du grand public, d'autres le sont beaucoup moins. Franceinfo récapitule ce qu'il faut savoir de chacun des membres de ce premier gouvernement désigné par le président Emmanuel Macron.

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Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur

Gérard Collomb, le 14 mai 2017 dans la cour de l'Elysée. (ERIC FEFERBERG / AFP)

Age 69 ans

Parti politique : PS

Investi en politique depuis plus de 40 ans, Gérard Collomb n'incarne pas vraiment le renouvellement cher à Emmanuel Macron. Député de 1981 à 1988, sénateur depuis 1999 et maire de Lyon depuis 2001, il n'a toutefois jamais occupé de poste ministériel. Surtout, il est le premier élu local de poids à avoir soutenu Emmanuel Macron. Sa ville est par ailleurs considérée par plusieurs observateurs comme un laboratoire du "macronisme" économique.

Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire

Nicolas Hulot, le 23 mars 2017 à Paris. (GILLES ROLLE / REA)

Age : 62 ans

Parti politique : aucun

Cette fois-ci, c'est la bonne. Après plusieurs rendez-vous manqués avec la politique, Nicolas Hulot prend enfin la tête du grand ministère qui lui était promis de longue date. Un poste qu'il a refusé une première fois en 2002, puis en 2016. Entre-temps, le créateur de l'émission "Ushuaïa" a failli se présenter à la présidentielle de 2007 (avant de renoncer), à celle de 2012 (battu par Eva Joly lors de la primaire écologiste) et a songé à partir à la bataille en 2017. Dans l'entre-deux-tours, Nicolas Hulot, qui n'avait pas pris parti pendant la campagne, a appelé dans Le Monde à voter Macron par "raison" et non par "adhésion", accusant le candidat de n'avoir "pas pris la mesure de l'exigence de solidarité dans laquelle se trouvent le pays, l'Europe et le monde".

François Bayrou, ministre de la Justice

François Bayrou, le 11 mai 2017 à Paris. (ERIC FEFERBERG / AFP)

Age : 65 ans

Parti politique : MoDem

L'actuel maire de Pau a derrière lui une longue expérience politique : près de 20 ans de mandats à l'Assemblée nationale, neuf années à la tête du conseil général des Pyrénées-Atlantiques… François Bayrou a aussi été ministre de l'Education nationale dans les gouvernements d'Edouard Balladur puis d'Alain Juppé, de 1993 à 1997. Surtout, il a été candidat à trois reprises à la présidentielle, en 2002, 2007 et 2012, avec la volonté d'incarner "un centre indépendant".

Sylvie Goulard, ministre des Armées

Sylvie Goulard, en juillet 2016 au Parlement européen de Strasbourg. (MICHEL CHRISTEN / ISOPIX / SIPA)

Age : 52 ans

Parti politique : MoDem

Diplômée de Sciences Po et de l'ENA, Sylvie Goulard a une carrière politique entièrement tournée vers les questions européennes. Eurodéputée depuis 2009 (élue sur la liste UDI-MoDem), elle a aussi conseillé le président de la Commission européenne, Romano Prodi, entre 2001 et 2004. Elle a choisi de soutenir Emmanuel Macron dès sa déclaration de candidature, au mois de novembre.

Jean-Yves Le Drian, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères

Jean-Yves Le Drian, le 21 avril 2017 à Paris. (CHRISTOPHE PETIT TESSON / EPA)

Age : 69 ans

Parti politique : PS

Ministre de la Défense durant tout le quinquennat de François Hollande, Jean-Yves Le Drian a supervisé les opérations extérieures menées par l'armée française contre les groupes jihadistes au Sahel, en Irak et en Syrie. Des missions qui ne sont à ce jour pas terminées et sur lesquelles il continuera à avoir un œil depuis le Quai d'Orsay. Expérimenté, sérieux et apprécié à gauche comme à droite, il est un atout de poids pour le président Macron, qui n'est pas un spécialiste des questions de défense.

Richard Ferrand, ministre de la Cohésion des territoires

Richard Ferrand, le 8 mai 2017 lors d'une conférence de presse à Paris. (MAXPPP)

Age : 54 ans

Parti politique : PS

De tous les politiques qui entourent Emmanuel Macron, Richard Ferrand en est le plus proche. Entre les deux hommes, la confiance se noue dès l'été 2014, lorsque le député du Finistère, inquiet de la réforme des professions réglementées, est reçu par le nouveau ministre de l'Economie. Le courant passe immédiatement et l'ancien aubryste tombe sous le charme. Nommé rapporteur général de la loi Macron, Richard Ferrand gagne la confiance de son nouveau mentor, qui lui confie le secrétariat général de son mouvement, En marche !. A ce poste, il devient un rouage essentiel de la campagne victorieuse d'Emmanuel Macron. Deux jours après le second tour, il annonce qu'il quitte le Parti socialiste, auquel il avait adhéré en 1980.

Agnès Buzyn, ministre de la Santé

Agnès Buzyn, le 27 janvier 2016 à l'Assemblée nationale. (MAXPPP)

Age : 54 ans

Parti politique : aucun

Médecin spécialiste d'hématologie, d'immunologie des tumeurs et de la transplantation, Agnès Buzyn occupe depuis mai 2016 le poste de présidente de la Haute Autorité de santé. Par le passé, elle a également présidé le conseil d'administration de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et dirigé l'Institut national du cancer.

Françoise Nyssen, ministre de la Culture

L'éditrice Françoise Nyssen, en novembre 2015 à Arles (Bouches-du-Rhône). (P. GHERDOUSSI / CHALLENGES-REA)

Age : 65 ans

Parti politique : aucun

D'origine belge, Françoise Nyssen dirige la maison d'édition Actes Sud, basée à Arles (Bouches-du-Rhône). On ne lui connaît pas d'engagement politique, mais avant le second tour, elle avait publié un texte dans lequel elle écrivait : "Dimanche, je voterai avec détermination et joie pour Emmanuel Macron", reconnaissant au candidat d'En marche ! d'avoir "mis la culture en première position de son programme".

Bruno Le Maire, ministre de l'Economie

Bruno Le Maire, lors d'une réunion publique à Saint-Germain-en-Laye, en octobre 2016. (WITT / SIPA)

Age : 48 ans

Parti politique : Les Républicains

Haut fonctionnaire formé à l'Ecole normale supérieure, Sciences Po et l'ENA, Bruno Le Maire a commencé sa carrière politique auprès de Dominique de Villepin, duquel il a fini par s'émanciper. Secrétaire d'Etat aux Affaires européennes puis ministre de l'Agriculture sous Nicolas Sarkozy, il a tenté (sans succès) d'incarner le renouveau au sein de sa famille politique, en se présentant à la présidence de l'UMP en 2014 puis à la primaire de la droite en 2016. Entre les deux tours de la présidentielle, le député de l'Eure a été l'un des premiers élus LR à se dire prêt à contribuer à une majorité autour d'Emmanuel Macron.

Muriel Pénicaud, ministre du Travail

Muriel Pénicaud, le 21 février 2017 à Paris. (ERIC PIERMONT / AFP)

Age : 62 ans

Parti politique : aucun

Muriel Pénicaud a travaillé comme dirigeante dans de nombreux grands groupes comme Danone ou Dassault Systèmes, deux entreprises dans lesquelles elle a notamment été en charge des ressources humaines. Le ministère du Travail ne lui est pas inconnu, puisqu'elle a travaillé au cabinet de Martine Aubry entre 1991 et 1993.

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education

Jean-Michel Blanquer, le 3 février 2014 à Cergy (Val-d'Oise). (DENIS ALLARD / REA)

Age : 52 ans

Parti politique : aucun

Professeur de droit public, Jean-Michel Blanquer est un proche du sénateur Les Républicains François Baroin, qu'il connaît depuis le CM2, selon Le Monde. Il a été en 2006 directeur adjoint du cabinet de Gilles de Robien, alors ministre de l'Education nationale au sein du gouvernement de Dominique de Villepin. Il a ensuite été directeur général de l'enseignement scolaire au ministère, de décembre 2009 à novembre 2012, avant de prendre en 2013 la direction générale de l'Essec, une grande école de commerce. Dans une chronique publiée dans Le Point en mai, il saluait la "troisième voie" prônée par Emmanuel Macron en matière d'éducation.

Jacques Mézard, ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation

Jacques Mézard, le 22 mars 2016 au Sénat. (MARTIN BUREAU / AFP)

Age : 69 ans

Parti politique : Parti radical de gauche

Ancien adjoint au maire d'Aurillac et conseiller général du Cantal, Jacques Mézard est sénateur du Cantal depuis septembre 2008. Cet élu du Parti radical de gauche préside le groupe Rassemblement démocratique et social européen au palais du Luxembourg. "Emmanuel Macron, c’est le choix d’une nouvelle génération capable de réussir la nécessaire modernisation de la vie politique, de briser le clivage gauche-droite souvent artificiel", écrivait-il en janvier dans un appel adressé à ses camarades de centre-gauche.

Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics

Gérald Darmanin, le 23 septembre 2014 à l'Assemblée nationale. (JOEL SAGET / AFP)

Age : 34 ans

Parti politique : Les Républicains

Fidèle de Xavier Bertrand, le maire de Tourcoing (Nord) est l'un des nouveaux visages de la droite, qui était promis à un rôle important au sein de son parti. Depuis la victoire d'Emmanuel Macron et la nomination d'Edouard Philippe à Matignon, il avait multiplié les appels du pied. Dans un tweet il a ainsi salué "la décision du président de la République d'avoir dépassé les clivages politiques au service de notre pays".

Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation

Frédérique Vidal, le 4 mai 2017, à Carros (Alpes-Maritimes). (MAXPPP)

Age : 53 ans

Parti politique : aucun

Professeur de génétique et de biologie moléculaire, Frédérique Vidal a dirigé la faculté des sciences de l'université Nice Sophia Antipolis de 2009 à 2012, avant de prendre la présidence de l'ensemble de l'établissement. Elle avait été réélue en 2016 pour un nouveau mandat de quatre ans à la tête de l'université.

Annick Girardin, ministre des Outre-mer

Annick Girardin, le 27 août 2014, à l'Elysée. (BERTRAND GUAY / AFP)

Age : 52 ans

Parti politique : Parti radical de gauche

Ce nom vous dit sans doute quelque chose : Annick Girardin occupait déjà des fonctions sous le gouvernement Valls (secrétaire d’Etat à la Francophonie, puis à la Fonction publique, sans oublier une participation importante des négociations à la COP21). L’élue de Saint-Pierre-et-Miquelon, engagée au Parti radical de gauche, était la première habitante de l’île à atteindre un poste ministériel. "Elle avait une bonne réputation sur les questions d'outre-mer", confie au JDD Gaspard Gantzer, membre de la garde rapprochée de François Hollande. Reste un handicap pour monter plus haut sur les questions internationales : sa LV1 anglais. "J’accumulais les zéros en anglais au collège", confie-t-elle cash.

Laura Flessel, ministre des Sports

Laura Flessel pose depuis la Tour Eiffel, le 16 mai 2017, pour soutenir la candidature de Paris aux Jeux de 2024.  (FRANCK FIFE / AFP)

Age : 45 ans

Parti politique : aucun

Laura Flessel n’est pas la première championne olympique nommée au ministère des Sports. Avant elle, David Douillet ou Alain Calmat avaient occupé le poste. Mais jamais aussi jeune que "la Guêpe", 45 ans, qui a décroché des médailles aux Jeux d’Atlanta (1996), Sydney (2000) et Athènes (2004). Le nom de l’escrimeuse n’avait pas circulé pour prendre le portefeuille, conséquence peut-être de son absence d’engagement politique, si ce n’est derrière la candidature de Paris 2024.

Elisabeth Borne, ministre chargée des Transports

Elisabeth Borne, le 23 juillet 2016. (FRANCOIS GUILLOT / AFP)

Age : 56 ans

Parti politique : aucun

Quoi de plus logique que de nommer la directrice de la RATP au ministère des Transports ? Elisabeth Borne avait commencé en 2015 un mandat à la tête de la régie des transports en commun parisiens après un passage au ministère de l’Ecologie (qui comprenait les Transports) avec Ségolène Royal. Par le passé, elle avait aussi fréquenté les cabinets de Lionel Jospin à Matignon, celui Jack Lang rue de Valois et la garde rapprochée de Bertrand Delanoë à la mairie de Paris. Cette polytechnicienne connaît bien les rouages de la fonction publique, puisqu’elle a aussi occupé le poste de préfète de la région Poitou-Charentes. Reste à savoir si celle qui se rendait au travail tous les matins en métro pour montrer l’exemple va garder cette habitude…

Marielle de Sarnez, ministre déléguée aux Affaires européennes

Marielle de Sarnez, le 25 juin 2016 à Paris. (MAXPPP)

Age : 66 ans

Parti politique : MoDem

C'est la plus proche collaboratrice de François Bayrou, dont elle a dirigé le cabinet quand celui-ci était ministre de l'Education nationale. Elle est entrée en politique pour soutenir la candidature de Valéry Giscard d'Estaing à l'élection présidentielle de 1974. Elle a ensuite travaillé auprès de différents responsables de l'UDF, comme Simone Veil ou Raymond Barre. Députée européenne depuis 1999, elle est aujourd'hui candidate aux législatives dans la 11e circonscription de Paris.

Christophe Castaner, secrétaire d'Etat en charge des Relations avec le Parlement

Christophe Castaner, le 14 mai 2017 à Paris. (MAXPPP)

Age : 51 ans

Parti politique : PS

Maire socialiste de Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence) depuis 2001 et député depuis 2012, il a soutenu Emmanuel Macron avant même qu'il ne se déclare officiellement candidat à la présidentielle. Rapporteur de la loi Macron à l'Assemblée nationale en 2015, Christophe Castaner a subi une lourde défaite aux régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur, l'obligeant à retirer sa liste au profit de celle de Christian Estrosi pour faire barrage au Front national. Début mars, il a annoncé qu'il se mettait en congé du PS pour se ranger pleinement derrière Emmanuel Macron.

Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité des femmes et des hommes

Marlène Schiappa, soutien d'Emmanuel Macron, au Mans, le 28 avril 2017. (JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)

Age : 34 ans

Parti politique : En marche !

Cette féministe est responsable du pôle "égalité femmes-hommes" d’En marche ! Blogueuse, elle a fondé le réseau Maman travaille, qui milite notamment sur les thèmes de la conciliation vie professionnelle-vie personnelle et de l’égalité parentale. Elle a travaillé au cabinet de Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, pendant quelques mois en 2016. Adjointe au maire socialiste du Mans depuis 2014, Marlène Schiappa a cofondé le “mouvement des élu-e-s français-es pour l’égalitéé" et a rejoint le mouvement d’Emmanuel Macron dès le début de la campagne présidentielle.

Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat chargée des Personnes handicapées

Age : 56 ans

Parti politique : aucun

Sur un thème dont il avait fait sa carte blanche au cours du débat d’entre-deux-tours, Emmanuel Macron a choisi une militante engagée de longue date dans la lutte pour l’intégration des personnes handicapées. Cette mère de quatre enfants, dont une fille atteinte de trisomie 21, a fondé différentes associations de scolarisation d’enfants handicapés dont le collectif SAIS92 et l’association Grandir à l’école. Présidente de la Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (FNASEPH) depuis 2011, elle a organisé en 2012 le premier Grenelle de l'intégration des jeunes handicapés dans la société.

Mounir Mahjoubi, secrétaire d'Etat chargé du Numérique

Mounir Mahjoubli, directeur de campagne numérique d'En marche !, le 13 mars 2017. (BERTRAND GUAY / AFP)

Age : 33 ans

Parti politique : En marche !

C’est l’un des hommes du président. Lui qui avait activement participé à la campagne numérique de Ségolène Royal en 2007 et de François Hollande en 2012 est devenu directeur de la campagne numérique d’Emmanuel Macron. Pour rejoindre En marche !, il a quitté en 2016 la présidence du Conseil national du numérique, où il avait été nommé par François Hollande. Mounir Mahjoubi est le co-fondateur de plusieurs start-up comme Equanum, La Ruche qui dit oui ! ou French bureau. Il est investi pour les législatives sous l’étiquette La République en marche dans la 16e circonscription de Paris.

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