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François Hollande a tenté d'inscrire sa candidature dans la lignée des luttes pour "l'égalité"

François Hollande a tenté d’inscrire sa candidature dans l’Histoire mardi 10 avril sur i>Télé, notant des "analogies" entre celle-ci et celle de François Mitterrand en 1981. Son clip officiel remettait aussi sa démarche dans un contexte historique.
Article rédigé par Adrian Buffel
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
François Hollande, i-télé le 10 avril 2012 (FTV)

François Hollande a tenté d'inscrire sa candidature dans l'Histoire mardi 10 avril sur i>Télé, notant des "analogies" entre celle-ci et celle de François Mitterrand en 1981. Son clip officiel remettait aussi sa démarche dans un contexte historique.

François Hollande veut montrer qu'il a le sens de l'Histoire. Invité sur i>Télé mardi, le candidat socialiste a tenté d'inscrire sa candidature dans la lignée de François Mitterrand, estimant qu'il y avait des "analogies" entre cette élection et celle de 1981.

Déjà dans son clip officiel de campagne (vu plus de 45 000 fois en une journée), François Hollande a tenté d'inscrire sa candidature dans la lignée des grands progrès sociaux de l'Histoire en faisant référence à des dates-clés, comme le Front populaire de 1936 ou la victoire de François Mitterrand.

Cette fois, c'est sur i>Télé mardi que le candidat socialiste a affirmé qu'il "sentait" une "volonté d'alternance" pour l'élection, estimant qu'il y avait "beaucoup d'analogies" entre l'élection présidentielle de 2012 et celle de 1981.

Le député de Corrèze a assuré qu'il y avait "une volonté d'alternance. Je la sens, elle est là, je la reconnais, elle m'est donnée, elle m'est dite à chacun de mes déplacements, le changement il est attendu, il est espéré".

Selon lui, il y a une "ferveur" qui "d'une certaine façon" ressemble à celle de 1981, qui a vu l'arrivée au pouvoir de François Mitterrand.

"Je pense qu'il y a beaucoup d'analogies entre les deux élections. Un candidat sortant qui a un bilan qui est lourd. Une crise qui a frappé, des résultats qui ne sont pas là. Un candidat qui essaie de se mettre dans les habits d'un président. Et puis une espérance, une attente - cela fait quand même dix ans que la droite est au pouvoir", a-t-il estimé.

Hollande promet des comptes à la presse tous les six mois

Dans la foulée, François Hollande a promis de rendre compte de son action tous les six mois en organisant une conférence de presse hors de l'Elysée, s'il est élu président en mai.

"Le président de la République, tous les six mois, doit, à travers une conférence de presse, rendre compte de son action, donc la presse pourra lui poser toutes les questions, et il n'y aura pas besoin d'aller à l'Elysée, ça se fera dans un lieu où chacun sera chez lui", a-t-il dit.

Recevoir les journalistes hors de l'Elysée, "ca me paraît normal, il n'y a pas de raison d'être protégé", a poursuivi le candidat socialiste, favori des sondages.

Fidèle à la tradition ?

Le candidat socialiste en a profité pour égratigner son principal rival à la présidentielle. Selon lui, Nicolas Sarkozy oublie le premier tour quand il propose deux débats télévisés avant le second.

Le président sortant s'est dit prêt à participer à deux débats et non à un seul comme il est d'usage, entre les deux tours de l'élection présidentielle

"Il parle de quoi Nicolas Sarkozy ? Du second tour ? Il est au second tour ? Il le sait ?", s'est interrogé le candidat socialiste.

"On va pas voter ? On fait l'impasse sur le premier tour ?", a-t-il poursuivi. "Mais de quelle conception de la démocratie est-il porteur ?"

Hollande répond au Figaro

Face au début de polémique due à son refus de répondre aux questions du Figaro, jugé trop "sarkozyste", le candidat socialiste a précisé mardi sur i>Télé son point de vue.

"Vous avez lu Le Figaro depuis plusieurs mois ?, s'est interrogé François Hollande. Je donne des interviews à qui je veux, et les titres du Figaro, ils les établissent comme ils l'entendent."

"Chacun fait comme il souhaite dans une campagne où Le Figaro n'a pas pris position, ce n'est même pas une prise de position, c'est d'une certaine façon chaque jour un discrédit, une déconsidération de ce que je suis, a-t-il ajouté."

Dans le Figaro de ce mardi, Etienne Mougeotte, le directeur du Figaro, a déploré ce refus.

"Avant le premier tour de la présidentielle, Le Figaro a souhaité publier quatre grands entretiens, avec François Bayrou, François Hollande, Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy, a-t-il estimé. Tous ont donné leur accord, à l'exception de François Hollande, qui n'a pas souhaité répondre aux questions des journalistes du Figaro."

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