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François Hollande à Izieu : "La barbarie n'a pas d'age, pas de couleur"

Le chef de l’Etat s'est rendu ce lundi à Izieu dans l’Ain où 44 enfants juifs ont été raflés le 6 avril 1944 par la Gestapo de Lyon puis déportés. Il a mis en garde contre la montée "des fondamentalismes religieux" mais aussi la tentation du "repli".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (En visite à la maison d'Izieu (Ain), François Hollande a mis en garde contre le "repli" et l'"isolement"' ©MaxPPP)

Le 71e anniversaire de la rafle des enfants d’Izieu est célébré lundi à la "maison" où ils avaient trouvé refuge pendant l’Occupation, avant d’être repérés par la Gestapo et envoyés vers les camps de la mort. François Hollande est le premier président à se rendre dans ce lieu transformé en musée de la mémoire, 20 ans après son inauguration par François Mitterrand, le 24 avril 1994. Le musée a été agrandi afin d’accueillir les 26.000 visiteurs annuels. C’est cette extension que le chef de l’Etat est venu inaugurer.

François Hollande à Izieu pour commémorer la rafle de 1944. Le reportage de l'envoyé spécial de France Info à Izieu, Olivier Bost
A Izieu, François Hollande a mis en garde contre la montée "des fondamentalismes religieux" . "Le mal ne s'est pas arrêté aux portes de cette maison, il renaît chaque fois que des idéologies totalitaires ou des fondamentalismes religieux s'emparent des passions et des peurs" a lancé le président de la République dans un discours. Il a également mis en garde contre le "le repli et l'isolement qui sont toujours des poisons mortels pour une nation" . 
"L'importance de cette journée est considérable" Hélène Waysbord, présidente de la maison d'Izieu

Aucun des enfants n'a survécu

Le lieu, la maison où vivaient les enfants, est unique et symbolique explique Pierre-Jérôme Biscarat, historien et membre de l’équipe pédagogique de la maison d’Izieu, en rappelant l’arrestation le 6 avril 1944 de 44 enfants juifs et de sept adultes. 42 enfants sont alors déportés à Auschwitz et deux adolescents sont envoyés à Reval en Estonie où ils seront fusillés. Parmi les encadrants, une seule éducatrice a survécu. Le plus jeune des enfants avait quatre ans et, le plus âgé 17 ans.

"Aucun des enfants n’est revenu. Les parents de ces enfants avaient été précédemment arrêtés par la police ou la gendarmerie française. On a là le symbole de ce qu’a été la Shoah pendant la guerre."

La rafle d’Izieu, "le symbole de ce qu’a été la Shoah" : Pierre-Jérôme Biscarat, historien

Pierre-Jérôme Biscarat ajoute des précisions sur le contexte de la rafle d’Izieu. On est, rappelle-t-il,  "à deux mois du Débarquement ".

"Alors que la Résistance est active partout en France, Klaus Barbie, le chef de la Gestapo de Lyon trouve le temps, l’énergie et les moyens humains pour venir arrêter des enfants."

A l’époque, précise l’historien,  "il faut quatre heures pour rejoindre Izieu depuis Lyon ".

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