François Hollande à Izieu : "La barbarie n'a pas d'age, pas de couleur"
Le 71e anniversaire de la rafle des enfants d’Izieu est célébré lundi à la "maison" où ils avaient trouvé refuge pendant l’Occupation, avant d’être repérés par la Gestapo et envoyés vers les camps de la mort. François Hollande est le premier président à se rendre dans ce lieu transformé en musée de la mémoire, 20 ans après son inauguration par François Mitterrand, le 24 avril 1994. Le musée a été agrandi afin d’accueillir les 26.000 visiteurs annuels. C’est cette extension que le chef de l’Etat est venu inaugurer.
Aucun des enfants n'a survécu
Le lieu, la maison où vivaient les enfants, est unique et symbolique explique Pierre-Jérôme Biscarat, historien et membre de l’équipe pédagogique de la maison d’Izieu, en rappelant l’arrestation le 6 avril 1944 de 44 enfants juifs et de sept adultes. 42 enfants sont alors déportés à Auschwitz et deux adolescents sont envoyés à Reval en Estonie où ils seront fusillés. Parmi les encadrants, une seule éducatrice a survécu. Le plus jeune des enfants avait quatre ans et, le plus âgé 17 ans.
"Aucun des enfants n’est revenu. Les parents de ces enfants avaient été précédemment arrêtés par la police ou la gendarmerie française. On a là le symbole de ce qu’a été la Shoah pendant la guerre."
Pierre-Jérôme Biscarat ajoute des précisions sur le contexte de la rafle d’Izieu. On est, rappelle-t-il, "à deux mois du Débarquement ".
"Alors que la Résistance est active partout en France, Klaus Barbie, le chef de la Gestapo de Lyon trouve le temps, l’énergie et les moyens humains pour venir arrêter des enfants."
A l’époque, précise l’historien, "il faut quatre heures pour rejoindre Izieu depuis Lyon ".
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