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Malaise chez les parlementaires après la mise en examen de François Fillon

À l’Assemblée nationale, après la mise en examen mardi de François Fillon, beaucoup de parlementaires font part de leur malaise.

Article rédigé par Julien Langlet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
François Fillon, mis en examen pour détournement de fonds publics notamment, s'est dit mercredi convaincu que la justice établirait son "innocence". (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

À quarante jours de la présidentielle, François Fillon a été mis en examen mardi 14 mars dans l'enquête sur de possibles emplois fictifs de sa femme et de ses enfants comme assistants parlementaires. Cette première, pour un candidat majeur dans la course à l'Élysée, provoque un grand malaise chez de nombreux parlementaires... y compris chez certains élus Les Républicains. 

Peu d’élus LR pour défendre le candidat Fillon

Il n’y a plus de séance de question au palais Bourbon et pour les Républicains, un jour de mise en examen, cela tombe plutôt bien. "Personne ne volera aux Français l’alternance qu’ils souhaitent", a commenté Éric Ciotti sur les réseaux sociaux. À l’Assemblée, seul Jacques Myard est venu voler au secours de son candidat et même le féliciter devant les médias. "François Fillon a bien joué vis-à-vis de la meute médiatique. Il sort de toutes ces épreuves un homme qui a du courage, qui fait face à l’adversité et qui a du caractère", défend le parlementaire. 

Dupont-Aignan redoute le "Tous les mêmes"

"Tout cela participe d’un climat détestable, lui oppose Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout La France et candidat à la présidentielle. Il faut arrêter d’accuser la justice et se poser la question de savoir quand les candidats seront exemplaires… En tout cas, ce que je veux dire aux Français, c’est qu’il y en a d’autres. Que tout le monde n’est pas pareil qu’eux. Le danger, aujourd’hui, c’est 'Tous les mêmes'. Et ce n’est pas vrai." 

Ce qui est vrai, c’est que cela empêche tout débat sur le fond. Et cela énerve particulièrement Alexis Bachelay, le coordinateur de campagne de Benoît Hamon : "C’est extrêmement désagréable, fulmine-t-il. Et il ajoute : "Pour nous qui voulons parler d’autres choses et pour les Français qui ont des attentes légitimes, y compris en termes de moralisation et de transparence, nous sommes dans cette ambiance un peu surréaliste." 

Pour certains, à droite, la campagne est foutue 

Cela ne va pas réconcilier les Français avec leurs élus, se désole une majorité de parlementaires. Pour certains, à droite, la campagne est foutue. Alors, à l’image du député de Seine-et-Marne, Franck Riester, qui nous lance un courtois "Merci, pas de réactions !", beaucoup ont préféré, mardi, ne pas faire de commentaires.

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