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François Fillon rompt un peu plus encore avec Nicolas Sarkozy

Dans des propos rapportés par le Journal du Dimanche, François Fillon se montre très agressif envers Nicolas Sarkozy, en vue de l'élection présidentielle de 2017. L'ancien Premier ministre se voit comme le candidat légitime de la droite, malgré son léger retard dans les sondages, et l'affirme : "On est de facto en compétition".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Éric Gaillard Reuters)

C'est un François Fillon très vindicatif, et sûr de son coup, qui s'est confié au Journal du Dimanche , à l'occasion d'un déplacement à Épinal (Vosges), sur les terres de son mentor décédé Philippe Séguin. En aparté, l'ancien Premier ministre assume toujours ses actes récents, notamment sa visite chez Vladimir Poutine, et surtout son appel à voter pour "le moins sectaire " des candidats aux élections municipales, entre un FN et un PS : "Il faut que je me libère. Évidemment, je vais casser un peu de vaisselle ". Tout juste concède-t-il une "maladresse " dans la formulation de cette stratégie.

"À part Sarko, il n'y a pas d'alternatives à droite" (François Fillon)

Mais François Fillon souhaite surtout se démarquer, une bonne fois pour toutes, de celui qui reste considéré par beaucoup de militants de l'UMP comme le recours providentielle pour l'élection présidentielle de 2017. Nicolas Sarkozy, son ombre, "plane " perpétuellement au-dessus de celui qui fut son Premier ministre pendant cinq ans. Attaque : "Pendant cinq ans, j'ai été loyal envers Nicolas. J'ai retenu mes critiques et mes remarques. Peut-être trop, d'ailleurs. Ensuite, il y a la défaite. J'ai continué à aller le voir. Pendant un an à chacune de nos rencontres, Nicolas me disait : 'T'es le meilleur', 'c'est ton tour'. Il m'encourageait. Et puis, à peine sorti, il recevait mes amis pour me critiquer. À un moment, on en a marre ".

"Je ne peux pas assumer toutes les conséquences d'une candidature à la Présidentielle et ne pas être en conflit avec Nicolas compte tenu de son état d'esprit"

Alors, François Fillon l'affime : "On est de facto en compétition ". Le temps presse pour celui qui reste, encore, en retard sur son ancien "patron" dans les sondages.

Les ténors de l'UMP ne se sont pas bousculés dimanche matin pour commenter cette sortie. Pour l'un des vice-président du parti, Roger Karoutchi, il est urgent d'attendre.

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