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François Bayrou veut débattre avec les autres candidats

Mardi 3 avril, François Bayrou a tenu une conférence de presse pour dévoiler la question du référendum qu'il propose sur la moralisation de la vie publique. Un thème qu'il désire relancer pour rattraper son retard dans les derniers jours de campagne.
Article rédigé par Daïc Audouit
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
François Bayrou lors de la conférence de presse (BERTRAND LANGLOIS / AFP)

Mardi 3 avril, François Bayrou a tenu une conférence de presse pour dévoiler la question du référendum qu'il propose sur la moralisation de la vie publique. Un thème qu'il désire relancer pour rattraper son retard dans les derniers jours de campagne.

Bayrou III. Le retour de la revanche. L'oeil du tigre, plaisante son équipe de campagne qui ce matin regarde en boucle le clip de la bande originale de Rocky 3: Eye of the tiger par Survivor. Tout un symbole.

Colère

François Bayrou est un homme en colère. Encore. Par un hasard, on a appris, aujourd'hui, que le garçon que le candidat avait giflé il y a dix ans à Strasbourg alors qu'il lui faisait les poches, venait d'être condamné à quatre mois de prison ferme. M. Bayrou refuse de commenter cette information, mais en 2002, on a estimé que cette manifestation d'autorité lui avait permis de dépasser les 5% fatidiques.

La colère lui réussit bien. En 2007, il avait commencé sa campagne en mettant en cause la partialité des médias, accusé d'avantager la bipolarisation de la vie politique. Une colère "juste" mais pas juste une colère.

Référendum en quinze articles

Une attitude qui s'appuie sur une proposition, celle d'un référendum sur la moralisation de la vie publique. Cette proposition avait déjà été évoquée le 25 février, mais en dévoilant l'intitulé de la question aujourd'hui dans le contexte des derniers développements de l'affaire Bettencourt, il veut la remettre au centre du débat public.

Il y a un mois ses partisans espéraient que cette idée forte du référendum puisse relancer sa campagne comme sa proposition du "produire en France" avait lancé son départ.

"C'est un texte dense, rapide et compréhensible à la première lecture", juge M. Bayrou en le présentant."Cela fait plusieurs décennies que ces questions sont évoquées. Cela fait plusieurs décennies qu'on repousse les échéances", ajoute-t-il.

En voici quelques une des mesures: gouvernement de 20 membres maximum, nombre de députés fixés à 400, 250 pour les sénateurs, introduction de proportionnelle, reconnaissance du vote blanc ou réforme du financement des partis.

En tout 15 articles, sur lesquels les Français pourront se prononcer en répondant à la question suivante: Approuvez-vous le projet de loi-cadre tendant à la moralisation de la vie publique soumis au peuple français par le président de la République ?

Bayrou veut débattre

L'article 13 évoque l'indépendance de l'audiovisuel public. L'occasion pour lui de réclamer à nouveau un débat en prime-time entre les dix candidats sur France 2.

"Les Français ont le droit d'avoir un débat avant le premier tour. J'ai une absolue confiance dans le fait que ce débat aura lieu", explique-t-il calmement.

Mais si d'autres candidats envoient des représentants pour débattre ? "Je considère que le contrat sera rempli par la chaîne. Vient qui veut. Les Français jugeront qui se dérobe et qui s'affronte", commente M. Bayrou.

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