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Financement des partis politiques : faut-il revenir en arrière?

Invité de France Info ce jeudi matin, Brice Hortefeux, l'un des vice-présidents de l'UMP, s'est prononcé, à titre personnel, pour une réforme du financement des partis politiques qui passerait par plus de liberté accordée aux dons privés. Le PS dénonce des propos d'une "indécence absolue."
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Delphimages Fotolia.com)

Que propose Brice
Hortefeux?
D'abord de "baisser la dotation de l'Etat aux formations
politiques
", et "en même temps, simultanément ", de "donner davantage de
liberté pour les personnes physiques et les personnes morales de manière à ce
qu'elles puissent participer comme elles le souhaitent
."  

 A l'origine de cette proposition, les dettes accumulées par
l'UMP qui a vu son financement public s'effriter avec les défaites électorales,
et plonger avec l'annulation par le Conseil constitutionnel des comptes de
campagne de Nicolas Sarkozy
. D'où la souscription lancée début juillet pour
combler le gouffre.

Alors faut-il revoir les règles et revenir sur les lois
successives qui ont interdit (en 1995)  les dons de personne morale et notamment des 
d'entreprises, et plafonné à 7500 euros les dons privés. Tout cela en échange
d'un financement public basé sur les résultats électoraux. Et dans le but de moraliser la vie politique?

Des propos "d'une indécence absolue" (PS)

Des propositions vivement critiquées par le porte-parole du parti
socialiste, le député Eduardo Rihan-Cypel : "Qu'est-ce qu'il demande? Que
les grandes fortunes de France puissent davantage financer l'UMP comme madame
Bettencourt. Le message qu'il adresse aux Français est le suivant : nous l'UMP
sommes incapables de respecter les règles donc il faut les changer".

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