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Eva Joly a signé le Pacte pour l’égalité et la diversité, égratignant au passage Nicolas Sarkozy

Trois mois après la Nuit de l'égalité, la candidate d’Europe Ecologie - Les Verts Eva Joly a signé mardi 27 mars au siège du parti à Paris le Pacte pour l’égalité et la diversité mis en place par un collectif d’associations.
Article rédigé par Adrian Buffel
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Eva Joly lors de la "Nuit de l'égalité" (BERTRAND GUAY / AFP)

Trois mois après la Nuit de l'égalité, la candidate d'Europe Ecologie - Les Verts Eva Joly a signé mardi 27 mars au siège du parti à Paris le Pacte pour l'égalité et la diversité mis en place par un collectif d'associations.

Trois mois après la Nuit de l'égalité, Eva Joly a signé mardi au siège d'Europe Ecologie - Les Verts à Paris le Pacte pour l'égalité et la diversité, issu d'une initiative d'une douzaine d'associations. L'occasion pour la Franco-norvégienne de s'attaquer une fois de plus à Nicolas Sarkozy qui, selon elle, "n'a pas intégré que la population française est de toutes les couleurs".

Le pacte avancé par un collectif d'associations (comprenant le Planning familial, le Conseil représentatif des associations noires de France, Graine de France, etc…) contient 200 propositions. Parmi elles, la création d'un ministère d'Etat chargé de la promotion de l'égalité et de la diversité constitue l'idée phare.

En janvier, la proposition d'Eva Joly d'accorder un jour férié lors des fêtes de Kippour et de l'Aïd-el-Kebir, aux juifs et aux musulmans, formulée lors d'une Nuit de l'égalité organisée au Bataclan à Paris n'avait pas remporté l'adhésion.

Anti-sarkozysme

Lors de cette rencontre mardi au siège d'EELV, Eva Joly s'est réjouie des "convergences" qu'elle a trouvées entre le pacte pour l'égalité et son projet présidentiel.

"La plupart des propositions du Pacte sont dans mon programme", a-t-elle souligné, jugeant "très important de lutter contre l'antisémitisme et le racisme", tandis que les représentants du collectif ont insisté sur leur message : à un moment de leur vie, "100 % des Français" sont susceptibles d'être "discriminables".

La candidate en a profité pour critiquer Nicolas Sarkozy qui a qualifié lundi "de musulmans en tout cas d'apparence" deux des trois soldats tués par Mohamed Merah les 11 et 15 mars.

"Ce lapsus est incroyablement révélateur de son inconscient", a-t-elle dit. Selon l'ancienne magistrate, le président-candidat "n'a pas intégré que la population française est de toutes les couleurs et de toutes les apparences, ce n'est pas lié à la religion et ça, profondément, Nicolas Sarkozy ne le voit pas".

"Ca fait trop longtemps qu'il est à Neuilly et qu'il pense que la population est essentiellement blanche avec quelques Arabes mais qui sont plutôt d'origine Arabie saoudite, famille princière !", a-t-elle conclu.

"Moi j'y crois, c'est ça que ça veut dire"

Interrogée sur les difficultés qu'éprouve la candidate à financer sa campagne, Eva Joly s'est voulue rassurante.

"Nous sommes tous sobres, nous savons faire avec ce que nous avons, a-t-elle déclaré. Je peux finir cette campagne très tranquillement."

Eva Joly doit solliciter les fédérations d'EELV pour qu'elles prêtent au parti sur leurs fonds propres et miser sur les législatives pour renflouer ses caisses (AFP PHOTO KENZO TRIBOUILLARD)

Selon Le Parisien, il manque 600 000 € à la candidate écologiste qui comptait sur un dernier prêt de la banque pour boucler son budget de campagne. Celle-ci, pour l'instant, refuse de l'accorder.

"Nous finirons la campagne avec nos propres moyens", a-t-elle affirmé, soulignant avoir engagé son patrimoine à hauteur de 880 000 euros pour la première partie de la campagne, une somme qu'elle est assurée de récupérer même si elle n'obtient pas les 5 %, synonyme de remboursement.

"Moi j'y crois, c'est ça que ça veut dire", a-t-elle lancé.

Eva Joly stagne entre 1 et 3 % d'intentions de vote, d'après les derniers sondages.

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