Etat d'urgence : la droite pose ses conditions
Si la droite a mis à mal l'unité nationale, elle a retrouvé la sienne à l'occasion de cet attentat et décidé de mener la vie dure au Premier ministre et au chef de l'état. Elle demande une commission d'enquête parlementaire et pose ses conditions pour voter la prorogation de l'état d'urgence. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement pour le député du Rhône Georges Fenech.
"Oui à l'état d'urgence mais à condition que vous preniez aussi en compte ce que nous vous proposons depuis le début, c’est-à-dire la création de centre de rétention administrative, l'expulsion de tout étranger qui est en connexion avec Daech… un certain nombre de mesures qui nous semble indispensable à prendre pour protéger davantage notre pays"
Le bureau politique a adopté à l'unanimité cette déclaration et ses dix propositions à l'exception d'un élu Pierre Lellouche qui s'est abstenu et qui dénonce une "forme d'enfumage général du pays ". S'il ne votera pas l'état d'urgence, les autres pourraient plutôt se réfugier dans l'abstention si le gouvernement reste sourd à leurs propositions.
Hier le chef du gouvernement a joué l'apaisement. Tout en exhortant les parlementaires à l'unité nationale, Manuel Valls a dit qu'il examinera avec intérêt les propositions de l'opposition.
Début du débat à l'Assemblée nationale à 21h30 ce soir. Le vote aura lieu dans la nuit.
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