Des intellectuels demandent la reconnaissance des enfants nés par mère porteuse
Selon eux, les enfants nés par gestation pour autrui (GPA) sont "les petits fantômes de notre République".
La filiation des enfants nés à l'étranger d'une mère porteuse (gestation pour autrui, GPA) doit être reconnue. C'est ce que demandent la philosophe Elisabeth Badinter et la sociologue Irène Théry dans une tribune publiée jeudi 20 décembre dans Le Monde. D'autres personnalités comme le gynécologue Israël Nisand ou le magistrat Serge Portelli ont signé le texte.
"La GPA est une pratique reconnue comme partie intégrante de la PMA (procréation médicalement assistée) par l'Organisation mondiale de la santé", rappellent les deux femmes. Alors que l'ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples de femmes sera bientôt en débat à l'Assemblée dans le cadre du débat sur le mariage pour tous, "nous demandons que la filiation des enfants nés par GPA à l'étranger soit légalement reconnue", poursuivent-elles.
"Les petits fantômes de notre République"
"Aujourd'hui, ces enfants sont les petits fantômes de notre République alors que leurs parents sont français. Combien de temps va-t-on continuer à refuser l'état civil à certains enfants à cause de leur origine procréative? La France ne saurait accorder plus ou moins de droits à un enfant en fonction de son mode de conception", concluent-elles.
Dominique Bertinotti, ministre déléguée à la Famille, avait assuré mi-décembre qu'"il n'y aurait de pas de débat sur la gestation pour autrui" à l'occasion de l'examen à l'Assemblée du projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples homosexuels, à partir du 29 janvier.
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