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Delanoë s'apprête à quitter Paris après 13 ans au pouvoir

Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, va quitter en avril prochain la mairie de Paris après 13 années passées à la tête de la capitale française. Il va présider lundi son dernier conseil de Paris. Jeudi, il était à Toulouse pour soutenir le candidat socialiste – Pierre Cohen. Il en a profité pour évoquer son avenir.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (Maxppp)

"J'ai dirigé Paris pendant 13 ans, c'est lourd ", a
expliqué Bertrand Delanoë en marge d'un déplacement à Toulouse où il est allé
soutenir le candidat socialiste Pierre Cohen. Treize années passées à la tête
de la capitale pour Bertrand Delanoë où sa popularité ne s'est jamais érodée.

"Bertrand Delanoë est
en train de réussir sa sortie. Il s'applique comme il l'avait promis le
non-cumul (des mandats) dans le temps. Il n'y a pas tant que ça d'hommes
politiques qui l'ont fait avec cette détermination, cette classe
", juge
Jean-Louis Missika, un des artisans de son élection en 2001.

Surtout, Bertrand Delanoë laisse une maison en ordre  ayant très tôt lancé, pour lui succéder, Anne
Hidalgo sa première adjointe. Elle est pour l'instant favorite des sondages
devant la candidate UMP Nathalie Kosciusko-Morizet.

L'heure du bilan pour Delanoë

Les opposants à l'actuel
maire de Paris dénoncent son bilan controversé, ce "cauchemar pour les
automobilistes", son goût prononcé pour les "paillettes" et le
déclin de la ville dans le classement des grandes métropoles mondiales. Ses
partisans, au contraire, louent ses nombreuses innovations comme "Paris
plage" ou "Nuit blanche", la mise en place d'Autolib et Vélib ou
encore l'aménagement des berges.

Mais sa plus grande fierté reste d'avoir fait
repartir
à la hausse la population parisienne (124.000 Parisiens de plus depuis 2001),
qui déclinait depuis la fin des années 60. "Je suis un maire
aphrodisiaque
", a-t-il d'ailleurs souri lors de ses derniers vœux à la
presse.

"J'ai envie de soutenir les autres maintenant"

Pour Bertrand Delanoë se pose désormais la question de
l'après-mairie. Il va déjà y avoir le temps de la réflexion a-t-il expliqué : "Il se prépare un moment de recul qui va durer longtemps, pas 15 jours
mais plusieurs mois.
" Le futur ex-maire entend "porter un regard
renouvelé, y compris sur mes propres erreurs
", a-t-il raconté jeudi.

En septembre, il avait
déjà dit son souhait de passer "quelques mois par an " à Bizerte, en Tunisie, où il
a grandi. Et en mai, il avait affirmé qu'il ne "souhaitait pas "
entrer au gouvernement, parlant d'un engagement auprès de "fondations "
ou de possibles "activités internationales ".

Une volonté réaffirmée à Toulouse : "Je trouve que pendant
que je suis jeune, tonique et plein d'idées ; il vaut mieux que je mette mon
enthousiasme au service de la transmission (...) Je pense aider des ONG, donner
des coups de mains, épauler des jeunes maires, des jeunes artistes, de jeunes
entrepreneurs. J'ai envie de soutenir les autres maintenant.
"

 

 

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