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Débat de chiffres et petites piques entre Nicolas Sarkozy et Laurent Fabius

Laurent Fabius et Nicolas Sarkozy ont débattu sur France 2 dans "Des paroles et des actes". Débat très axé sur l’économie, ce qui n’a pas empêché les deux hommes de se lancer quelques piques. Au début de l’émission Nicolas Sarkozy a avancé des propositions en matière d’immigration et est revenu sur les écarts de son mandat.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)

François Hollande, le candidat socialiste, avait débattu
avec un ancien Premier ministre, Alain Juppé ; Nicolas Sarkozy s’est
également retrouvé opposé à un ancien chef de gouvernement, Laurent Fabius.

Un
débat très axé sur l’économie et le pouvoir d’achat avec une bataille de
chiffres et d’arguments. Pour le candidat-président, "la France est le
seul pays où le pouvoir d’achat a augmenté pendant la crise"
. Réponse de
Laurent Fabius : "vous aurez beaucoup de mal à convaincre les Français" .
Le socialiste a également interpellé le chef de l’Etat : 

"votre
bilan, c’est votre boulet"

Les tacles n’ont d’ailleurs pas manqué de fuser. Nicolas
Sarkozy a ainsi  ressorti quelques
phrases lancées par Laurent Fabius à François Hollande alors que les deux
hommes s’opposaient. Le fameux "vous imaginez Hollande président de la
République ? on rêve"
ou encore la comparaison entre le candidat
socialiste et une "fraise des bois" .

Avant de débattre, Nicolas Sarkozy a précisé ses
positions sur le sujet de l’immigration. Il a ainsi annoncé qu’il fallait

"diviser
par deux le nombre de gens que nous accueillons"
,

c’est-à-dire passer de
180.000 à environ 100.000 immigrés par an. Concernant le minimum vieillesse,
Nicolas Sarkozy a suggéré de mettre en place une condition de présence sur le
territoire de dix ans, et pour l’attribution du RSA, une condition d’activité
sur le territoire de  cinq ans.

Nicolas Sarkozy a également évoqué son programme économique. Il a avancé l'idée de mettre en place un nouvel 

" impôt sur les bénéfices minimum pour les grands groupes du CAC 40 en France". 

S'agissant des parrainages pour l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy a préconisé "un parrainage par les citoyens français" par exemple par 3% de ceux-ci. Le chef de l'État a considéré qu'il serait "anormal" que les candidats de l'extrême-gauche et de l'extrême-droite ne puissent pas se présenter.

Par ailleurs, s’il est réélu, le candidat-président a promis
une

"initiative de la France pour la paix au Proche-orient"

en cas de réélection. "Quelques jours après, je partirai en Israël et chez les Palestiniens" a expliqué Nicolas Sarkozy qui a regretté que "l’Europe ne soit pas plus
volontaire"
pour trouver une solution au conflit.

Enfin,
Nicolas Sarkozy  a regretté quelques
écarts de son nouveau mandat. Sur la soirée controversée au Fouquet’s, il a
confirmé qu’il ne le referait plus. "Cette
fois-ci, j'ai une famille, une famille solide, et je sais où je pourrai la
fêter cette victoire: avec ceux que j'aime, avec ma femme et mes enfants et
peut-être avec quelques amis"
. Le chef de l’Etat a également concédé qu’il
n’aurait "pas dû" répondre "casse-toi pauv’con" à un
visiteur du salon de l’agriculture en 2008.

 

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