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Danielle Mitterrand, première dame engagée

La veuve du président François Mitterrand s'est éteinte aujourd'hui à l'âge de 87 ans. De son engagement en Résistance à la création d'une fondation pour les pays en développement, sa vie a été marquée par un militantisme humaniste.
Article rédigé par Mathilde Tournier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Jean-Claude Delmas AFP)

Engagée. Pour
résumer la vie de Danielle Mitterrand, née Gouze, c'est peut-être le terme qui
sied le mieux. 

Engagée
en Résistance, à 17 ans, comme agent de liaison. C'est en ces temps
d'incertitude et de clandestinité qu'elle rencontra "François Morland",
alias Mitterrand, futur président de la Ve République. Elle l'épousa en octobre
1944, la veille de ses 20 ans.

"Je ne suis pas une potiche"

Engagée
dans des convictions politiques qu'elle clamait haut et fort et qui lui
valurent, dans le cercle de ses proches, le surnom "la gauchiste ".
"Je ne suis pas une potiche ", avait-elle prévenu à son arrivée à l'Elysée.
Sympathies non camouflées pour les peuples kurde et tibétain, rencontres avec
Fidel Castro et avec le sous-commandant Marcos, elle refusait le faste des
tapis rouges et la rigueur des protocoles. En 1993, en pleine coabitation, elle
critiqua publiquement la politique du ministre de l'Intérieur, Charles Pasqua,
provoquant l'ire de plusieurs députés de la majorité. Mais rien ne la fera
taire.

"C'est une affaire entre lui et moi"

Engagée
auprès de François Mitterrand, dans toutes les attaques contre le président et
les remous médiatiques autour de sa vie privée. Mère de deux fils, Jean-Christophe
et Gilbert, on la vit prendre dans ses bras Mazarine, la fille d'Anne Pingeot, lors de l'enterrement de l'ex chef d'Etat le 11 janvier 1996. "C'est une
affaire entre lui et moi, ça ne vous regarde pas
", avait-elle déclaré, un
an plus tôt, à un journaliste de VSD qui l'interrogait sur sa belle-fille.

Engagée
pour le tiers-monde enfin, une cause qu'elle concrétisa en 1986 par la création
d'une fondation, "France Libertés".
Une oeuvre pour les pays en développement, dont elle fêtait le 21 octobre
dernier les 25 ans. Pour l'occasion, elle choisit d'esquisser son propre quart
de siècle, une de ses dernières apparitions publiques :

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