Cécile Duflot, José Bové et Jean-Luc Mélenchon ont passé plusieurs heures au salon pour défendre l'agriculture paysanne

S'ils ne sont pas du même parti, ils partagent néanmoins un certain nombre de convictions

"Il faut retrouver le sens du métier paysan" a lancé la candidate d'Europe Ecologie en Ile-de-France, Cécile Duflot devant un stand de porcs bios élevés en Vendée.

Il s'agit aussi de "coordonner les politiques menées dans les régions" pour "aider à la transition qui permettra aux agriculteurs de vivre mieux, à la population de mieux se nourrir et aux espaces ruraux d'être un lieu d'avenir" a-t-elle ajouté.

Un discours que ne renierait pas le leader de Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon. Dans lers allées du salon, lui rappelé les trois objectifs de son parti : reconnaissance du droit à la souveraineté alimentaire, soutien à l'agriculture paysanne et organisation de la transition vers l'agriculture écologique et économe en ressources.

L'eurodéputé a par ailleurs salué la "convergence dans le vocabulaire des paysans et des salariés" et fustigé "les marges de manoeuvres des distributeurs". "La direction engagée conduit à la catastrophe alimentaire", a-t-il lancé, soulignant que la politique agricole commune (PAC) est "le principal obstacle au redéploiement d'une agriculture paysanne".

Seule petite dissonance dans cette belle harmonie la remarque de José Bové commentant la présence de l'eurodéputé sur le stand de la Confédération paysanne. "Il est un transfuge de - l'autre gauche - en territoire de confusion avec Europe Ecologie", a-t-il déploré. "On dit les mêmes choses, mais, lui, est-il prêt à en tirer toutes les conséquences", s'est-il interrogé.

M. Mélenchon n'a pas eu l'opportunité de lui répondre. En revanche, il a prédit à Nicolas Sarkozy un accueil "à coups de fourche" lors de sa venue au salon. "Les vaches elles-mêmes protesteront", a-t-il conclu.