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Baylet mis en examen pour prise illégale d'intérêt et délit de favoritisme

Le candidat à la primaire socialiste, Jean-Michel Baylet, est mis en examen depuis 2009 pour prise illégale d'intérêt et délit de favoritisme dans des affaires concernant la gestion du département du Tarn-et-Garonne, selon Rue89.
Article rédigé par Louis San
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Jean-Michel Baylet risque un maximum de 5 ans de prison et 75 000 euros d'amende. (AFP - Xavier Leoty)

Le candidat à la primaire socialiste, Jean-Michel Baylet, est mis en examen depuis 2009 pour prise illégale d'intérêt et délit de favoritisme dans des affaires concernant la gestion du département du Tarn-et-Garonne, selon Rue89.

Le Parti socialiste est déjà embêté avec l'affaire Guérini. Il l'est encore davantage avec les révélations de Rue89. Selon le site d'informations, Jean-Michel Baylet, candidat à la primaire socialiste, est mis en examen depuis 2009 pour pour prise illégale d'intérêt et délit de favoritisme dans des affaires concernant la gestion du département du Tarn-et-Garonne. Un département qu'il préside. Comment cela est-il resté sous silence ? Jean-Michel Baylet détient le "quasi-monopole" de la presse locale, rapporte Rue89.

Que va-t-il advenir de la primaire socialiste si l'un des candidats est mis en examen ? L'avocat Jean-Pierre Mignard, porte-parole de la Haute autorité chargée de superviser ce scrutin, affirme que "cette question ne s'est jamais posée". Et de toute façon, cela échappe aux compétence de la Haute autorité qui n'est chargée que de "veiller au respect de la charte éthique", de "contrôler la validité du scrutin" et d'assurer "le respect des droits des électeurs", déclare-t-il à Rue89.

Interrogé par le site d'informations sur ces affaires, Jean-Michel Baylet a refusé de répondre, prétextant sa "liberté". Et le candidat à la primaire PS d'ajouter : "C'est une vieille affaire, ça fait plus de quatre ans que ça dure et j'aimerais bien que ça se termine, je ne comprends pas que la justice soit aussi lente". Il n'a pas manqué de mépriser le travail des journalistes, déclarant qu'ils sont allés "fouiller dans les poubelles".

De quoi est-il accusé ?

Selon Rue89, "l'instruction pour prise illégale d'intérêts porte sur un contrat passé par le conseil général de Baylet pour la réalisation d'une partie de son magazine institutionnel, auprès d'une agence de communication, Hima Com, dont la Dépêche du Midi de Baylet, mais aussi une société appartenant à son épouse et à son fils aîné, sont actionnaires minoritaires".

"Le 'favoritisme' concerne la passation d'un marché de traiteur avec le conseil général, sans la moindre mise en concurrence (150.000 euros rien qu'en 2005), écrit le site d'informations.

Jean-Michel Baylet risque un maximum de 5 ans de prison et 75 000 euros d'amende.

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