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Barack Obama s'est dit "prêt à travailler" avec les républicains dans sa première réaction au scrutin de mi-mandat

Faisant face à la défaite démocrate au profit des conservateurs, il a déclaré que "le pouvoir n'appartient pas aux élus mais au peuple" qui a traduit dans les urnes un "profond mécontentement".Il a dit "assumer la responsabilité directe" de la lenteur de la reprise économique, mais que ce vote n'était pas un désaveu pour l'ensemble de sa politique.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Le président américain Barack Obama lors de sa première conférence de presse après le scrutin de mi-mandat (03/11/2010) (AFP/Jewel Samad)

Faisant face à la défaite démocrate au profit des conservateurs, il a déclaré que "le pouvoir n'appartient pas aux élus mais au peuple" qui a traduit dans les urnes un "profond mécontentement".

Il a dit "assumer la responsabilité directe" de la lenteur de la reprise économique, mais que ce vote n'était pas un désaveu pour l'ensemble de sa politique.

La situation économique au coeur des préoccupations des électeurs
"J'ai dit à John Boehner (futur président de la Chambre) et à Mitch McConnell (chef de la minorité du Sénat) que j'étais prêt à travailler avec eux", a dit Barack Obama lors de sa première conférence de presse depuis le scrutin.

"Nous avons stabilisé l'économie. Nous avons des créations d'emplois dans le secteur privé. Mais les Américains ne ressentent pas les effets de ces progrès", a reconnu le président, alors que le taux de chômage reste élevé dans le pays, à 9,6%.

Les Américains "veulent que l'emploi revienne plus vite, ils veulent plus de pouvoir d'achat, et ils veulent que leurs enfants aient les mêmes possibilités que celles qu'ils ont eues", a-t-il ajouté.

Selon un sondage sortie des urnes, 62% des électeurs américains ont affirmé que la situation économique était en tête de leurs préoccupations lors du scrutin.

Interrogé sur les réductions budgétaires réclamées par la nouvelle majorité de droite, le président Obama a refusé par avance de "tailler dans les investissements essentiels qui vont nous assurer une économie compétitive et en croissance dans les années à venir".

M. Obama a ainsi cité l'éducation, la recherche sur l'automobile propre et les grandes infrastructures de transports, telles que des chemins de fer ou des aéroports.

Il a invité les républicains à définir avec lui des priorités communes, avertissant qu'il y aurait "des choix difficiles".

"Dans ces discussions budgétaires", a-t-il résumé, "la clé sera de savoir distinguer entre ce qui n'amène pas de croissance, ce qui n'est pas un investissement pour l'avenir et les choses qui sont indispensables pour garantir la croissance future du nombre d'emplois".

Barack Obama a appelé mercredi ses partisans à ne pas se décourager. Dans une téléconférence avec le groupe "Organizing for America" issu de sa campagne présidentielle victorieuse de 2008, M. Obama a appelé les démocrates à continuer à se battre, malgré la prise par les républicains de la Chambre des
représentants et le risque afférent d'un blocage au sommet du pouvoir.

"Ne vous découragez pas, quand les gens se font étaler, ils se remettent tout de suite debout", a plaidé le président, quelques heures après avoir reconnu face aux journalistes que son camp et lui-même avaient encaissé une "raclée" aux élections de la mi-mandat. "Je sais que je peux compter sur vous", a encore dit M. Obama. "Vous savez comment transformer les +oui, nous le pouvons+ en +oui, nous l'avons fait+, a-t-il assuré, en utilisant le slogan fétiche "yes we can" de 2008. "Vous l'avez fait auparavant, et vous le ferez à nouveau", a promis le président à ce groupe qui pourrait lui servir de marchepied dans la perspective d'une tentative de réélection en 2012.

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