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Au Bataclan, Nicolas Dupont-Aignan en route vers le 22 avril et au-delà

Mardi 17 avril, Nicolas Dupont-Aignan a tenu un meeting à Paris au Bataclan. Devant 1000 personnes, il se proclame le "candidat des petits" et prend date pour l'avenir au-delà de la présidentielle.
Article rédigé par Daïc Audouit
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Nicolas Dupont-Aignan au Bataclan (BERTRAND GUAY / AFP)

Mardi 17 avril, Nicolas Dupont-Aignan a tenu un meeting à Paris au Bataclan. Devant 1000 personnes, il se proclame le "candidat des petits" et prend date pour l'avenir au-delà de la présidentielle.

Nicolas Dupont-Aignan, "le candidat des petits", a réuni mardi ses partisans au Bataclan, à Paris, à cinq jours du premier tour de la présidentielle, qu'il voit comme une étape vers la création d'un "vrai parti patriotique, modéré et républicain", aux antipodes du FN.

"Candidat des petits"

Devant près d'un millier de personnes réunies pour son dernier meeting de campagne, le candidat souverainiste a appelé les Français à se "libérer des promesses, des partis" et "des sondages" pour voter en sa faveur afin d'échapper à "la triple dictature des marchés, de Bruxelles et de la pensée unique".

"Je ne suis pas un petit candidat, je suis le candidat des petits et ça change tout, car ce sont bien les petits qui sont les plus nombreux", a assuré le président de Debout la République dans un discours de plus d'une heure entrecoupé de "NDA président" et "Nicolas président" de ses partisans.

"C'est la renaissance d'un gaullisme politique du XXIe siècle. Je veux incarner une autre droite. Une autre droite que celle actuelle du fric, qui fait le lit de la gauche. Une autre droite qui ne soit pas non plus extrémiste", explique à l'AFP le seul rescapé, au sein de la droite et du centre, de l'opération "d'élimination" de ses concurrents menée par Nicolas Sarkozy.

S'il plafonne toujours entre 1% et 2% dans les sondages, cet énarque de 51 ans, ancien du RPR et de l'UMP, qui a rompu les amarres juste avant la présidentielle de 2007 sur la question de l'Europe, estime avoir déjà gagné "la première bataille, celle de la crédibilité".

Pas de consigne de vote

"Reste maintenant le passage au vote", admet le député-maire de Yerres (Essonne), le regard déjà fixé sur les législatives, où il entend présenter des candidats dans "au moins 400 circonscriptions" sur 577.

Promis juré, dans ce scrutin, il n'est en aucun cas un rabatteur de voix pour le président-candidat, principale cible de ses critiques: "Moi je rêve d'un président de la République qui soit utile à la France, qui ne cherche pas à avoir le plus bel avion, qui ne se déplace pas en province avec une escorte de 2.000 policiers, qui n'obéisse pas à Mme Merkel à M. Barroso", a-t-il lâché mardi.

D'ailleurs, contrairement à 2007, où il avait appelé à voter pour Nicolas Sarkozy - "une erreur", dit-il aujourd'hui - il ne donnera aucune consigne. Mais celui qui voue une féroce inimitié au chef de l'Etat ira bien, "à titre personnel", voter au second tour.

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