Alain Juppé se félicite d'une "érosion progressive" de François Hollande dans les sondages

Le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, a souligné lundi 9 janvier l'existence d'une "érosion progressive" de François Hollande dans les sondages. Il a opposé "l'absence de propositions" de celui-ci à "la volonté d'agir" de Nicolas Sarkozy.

Interrogé lundi en marge de ses voeux à la presse sur l'élection présidentielle à venir, le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé a répondu : "Regardez les courbes, depuis plusieurs mois elles vont toutes dans la même direction : c'est une érosion progressive du candidat socialiste parce que son absence de propositions commence à inquiéter les Français, et d'un autre côté il y a la volonté du président d'agir, de prendre des initiatives, de bousculer les habitudes et les conformismes pour adapter la France au monde dans lequel elle vit".

Cela "commence à faire réfléchir une grande partie de l'électorat qui se dit que [M. Sarkozy] est le bon président en situation de crise", a estimé M. Juppé.

Le ministre a jugé que lors de ses voeux en Corrèze, M. Hollande avait dressé samedi "une peinture catastrophiste de la situation, très outrancière".

Aider le président pendant la campagne

"On a l'impression que son seul programme c'est d'attaquer Nicolas Sarkozy ; c'est le maître-mot, mais je ne pense pas que ce soit une stratégie tout à fait efficace", a-t-il lancé.

Le ministre a noté que M. Hollande imitait l'ancien président François Mitterrand de manière "presque amusante" : "il faudrait peut-être regarder vers l'avenir", a-t-il lancé.

M. Juppé a indiqué enfin qu'il comptait "participer à la campagne en aidant le président par des actions concrètes comme des meetings, ou en participant à des émissions de radio et de télévision".

Il a d'ores et déjà annoncé qu'il serait "l'interlocuteur de François Hollande dans une émission de télévision à la fin du mois".