Cet article date de plus d'onze ans.

La lettre enflammée de Christine Lagarde à Nicolas Sarkozy daterait de 2008

La ministre des Finances de l'époque aurait fait son mea culpa après avoir commis une bourde vis-à-vis de Berlin.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Nicolas Sarkozy et Christine Lagarde, le 11 janvier 2012 au Palais de l'Elysée, à Paris. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

C'est l'histoire d'une lettre ressurgie d'un carton au gré de l'affaire Tapie. Lors d'une perquisition, le 20 mars, au domicile de Christine Lagarde, les enquêteurs avaient mis la main sur une curieuse lettre manuscrite rédigée par la patronne du FMI à Nicolas Sarkozy.

L'auteure du texte, publié par Le Monde le 17 juin, s'adressait à l'ancien président en des termes pour le moins obséquieux. "Utilise-moi pendant le temps qui te convient et convient à ton action et à ton casting, y écrivait-elle notamment. Si tu m'utilises, j'ai besoin de toi comme guide et comme soutien : sans guide, je risque d'être inefficace, sans soutien je risque d'être peu crédible. Avec mon immense admiration."

Une bévue de l'ex-ministre aurait irrité Berlin

Non datée, la missive, qui n'avait visiblement jamais été envoyée à son destinataire, avait fait naître des interrogations sur les circonstances de sa rédaction. Jeudi 20 juin, le journal L'Opinion révèle que cette lettre aurait été écrite le 2 octobre 2008. Ce jour-là, Christine Lagarde, alors ministre de l'Economie et des Finances de Nicolas Sarkozy, s'était rendue, aux yeux du président, coupable d'une bévue en évoquant publiquement une mutualisation des dettes européennes. Ce qui aurait fait bondir Angela Merkel.

Tancée au téléphone par Nicolas Sarkozy, Christine Lagarde aurait mis sa démission dans la balance. Quelques heures plus tard, raconte le journal, "elle rédige plusieurs brouillons de lettres au chef de l'Etat. Dans un brouillon, elle évoque clairement sa démission. Dans une autre, elle suggère un marché au chef de l'Etat : il se sert d'elle comme il l'entend, mais la soutient. Rédigée en cinq points, elle y fait son mea culpa". C'est ce brouillon qui aurait été publié par Le Monde.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.