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Affaire Depardieu : Hollande et Ayrault tentent de calmer le jeu

Jean-Marc Ayrault s'est défendu lundi d'avoir traité Gérard Depardieu de "minable". Le Premier ministre assure que le qualificatif visait davantage le comportement de l'exilé fiscal, auquel il voulait rappeler "l'esprit de patriotisme" et la "solidarité citoyenne" en période de crise. François Hollande refuse de "blâmer" et "salue ceux qui acceptent de payer leurs impôts en France".
Article rédigé par Rémi Ink
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Difficile d'écorcher une icône. Jean-Marc Ayrault s'est lancé
lundi dans un délicat rétropédalage après ses attaques contre Gérard Depardieu.
L'acteur français part s'installer en Belgique pour des raisons fiscales. Le
Premier ministre avait dit de ce geste : "Je trouve cela assez
minable
".

Insupportable pour l'interprète de Cyrano de Bergerac, qui a
répondu dimanche dans une lettre au vitriol, adressée au locataire de Matignon,
dans laquelle il dit rendre "son passeport " et "sa sécurité
sociale
".

Jean-Marc Ayrault rétropédale

Lundi, Jean-Marc Ayrault essaye de calmer le jeu, devant les
critiques qui viennent de toutes parts, notamment de la droite pour critiquer
ce mot, "minable ". En marge d'un déplacement à Clermont-Ferrand, il
l'assure : "Je n'ai pas traité de minable M. Depardieu, j'ai dit que ça
avait un côté minable effectivement
" d'établir sa résidence en Belgique pour payer moins d'impôts.

Le président de la République a lui même voulu calmer la situation. François Hollande refuse de "blâmer " et "salue ceux qui acceptent de payer leurs impôts en
France
". 

"Je trouve cela assez minable "

Interrogé mercredi dernier sur le cas du célèbre acteur, parti
s'établir outre-Quiévrain dans le sillage de plusieurs patrons français de multinationales,
le Premier ministre avait déclaré : "Je trouve cela assez minable (...).
Tout cela pour ne pas payer d'impôt, pour ne pas en payer assez
".

"C'est une grande star. Tout le monde l'aime comme
artiste
", avait ajouté le Premier ministre sur France 2, avant de
souligner toutefois que "payer un impôt, c'est un acte de solidarité,
c'est un acte patriotique
". Il avait souligné que "ce comportement
peu patriotique (des exilés fiscaux) est quand même très minoritaire
".

 

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