"Il faut que le président de la République revienne à la raison", explique Sophie Binet
Lundi 1er mai, une journée capitale pour Sophie Binet et la CGT. Sera-t-elle une nouvelle occasion de manifester contre la réforme des retraites ? "Ce 1er Mai fera date, il faut y être. Il sert à dire que nous ne passerons pas à autre chose tant que cette réforme ne sera pas retirée. Il sert aussi à dire que nos [exigences] soient à l’ordre du jour, c’est à dire des augmentations de salaires, l’égalité entre les femmes et les hommes, l’amélioration des conditions de travail ou la prise en compte des enjeux environnementaux", explique la secrétaire générale de la Confédération générale du travail (CGT), invité sur le plateau des "4 Vérités" de France 2.
Un débat sur l'abrogation de la réforme en juin
Sophie Binet ne cache pas son espoir de voir la réforme des retraites abrogée, malgré la position pour l’instant inamovible d’Emmanuel Macron. "Lui, malheureusement, on dirait qu’il est très entêté et dogmatique. C’est malheureux parce que tout lui donne tort aujourd’hui, même les marchés financiers, on a vu que la note de la France a été dégradée à cause de la réforme, ce qui est très grave. Il faut que le président de la République revienne à la raison. S’il ne le fait pas lui, nous comptons sur les parlementaires pour l’aider à trouver la voie de la sortie de crise", indique-t-elle.
Selon Sophie Binet, "Paris va être la capitale mondiale du mouvement social" pour ce 1er-Mai, car une centaine de syndicalistes venus des cinq continents sont attendus. "Ils vont venir confirmer le fait qu’Emmanuel Macron est non seulement isolé sur le plan national, mais également international", poursuit-elle. Une mobilisation avec une date en ligne de mire : le 8 juin. "L’Assemblée nationale va être amenée à débattre d’un projet de loi d’abrogation de la réforme des retraites, ce qui va enfin permette aux députés de voter sur cette question. Le 1er mai est aussi l’occasion d’appeler tous les députés à voter ce projet de loi", martèle Sophie Binet.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.