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Quelques heures après la fin des funérailles de Chavez, son dauphin réclame des élection immédiates

Nicolas Maduro, le successeur désigné par El commandante a prêté serment. L'opposition estime que cet intérim est contraire à la Constitution du Venezuela.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Nicolas Maduro, président du Venezuela par intérim, lors de sa prestation de serment, vendredi 8 mars à Caracas.  (LEO RAMIREZ / AFP)

La trêve politique n'aura pas duré longtemps. Quelques heures à peine après les funérailles d'Hugo Chavez, vendredi 8 février, son dauphin désigné, Nicolas Maduro a prêté serment comme président par intérim d'une élection présidentielle lors d'une cérémonie boycottée par l'opposition. Il a réclamé la convocation "immédiate" d'élections. 

Nicolas Maduro prête serment et jure fidélité à Chavez

Lors de son discours d'investiture prononcé devant l'Assemblée nationale à Caracas et retransmis à la télévision, Nicolas Maduro a demandé au Conseil électoral national (CNE) de convoquer "immédiatement" une nouvelle élection présidentielle. Selon la Constitution du Venezuela, celle-ci doit se tenir dans un délai de 30 jours à la suite de la mort du président Hugo Chavez. "Le jour où ils nous convoqueront, nous serons prêts pour aller aux élections, nous sommes sûrs de nous, nous sommes sûrs de la démocratie vénézuélienne", a-t-il ajouté.

Après avoir juré de protéger et faire respecter la Constitution, il a pris sa première décision politique en nommant au poste de vice-président de la République le ministre des Sciences Jorge Arreaza, gendre de Hugo Chavez. Quelques heures plus tôt, lors de l'hommage national, le nouvel homme fort du pays avait promis loyauté "au-delà de la mort" au "président-comandante", et de poursuivre son "combat pour les pauvres, l'éducation et un monde plus juste", dans un discours lyrique d'une demi-heure qui a conclu la cérémonie.

L'opposition dénonce une fraude

Enrique Capriles, principal leader d'opposition au Venezuela estime que l'intérim du dauphin de Chavez est une "fraude", le 8 mars 2013 à Caracas. (GERALDO CASO / AFP)

De son côté, le chef de file de la principale coalition d'opposition Henrique Capriles a accusé le pouvoir de gauche bolivarien "d'abus de pouvoir", qualifiant la prise de fonction de Nicolas Maduro, autorisée par le Tribunal suprême de justice, de "fraude constitutionnelle" et "d'abus". "Nous ne permettrons pas que la douleur que ressent notre peuple soit une excuse pour (commettre) des abus de pouvoir, une fraude constitutionnelle", a-t-il lancé lors d'une conférence de presse. 

Et de rappeler que "personne n'a élu Nicolas (Maduro) président". "Aujourd'hui, alors que le pays est en deuil" et que la journée a été décrétée fériée, "la seule institution qui travaille" est le TSJ, pour "dicter une décision politique", a accusé Henrique Capriles. "Le peuple n'a pas voté pour toi, mon garçon", a également lancé le candidat malheureux à la dernière présidentielle du 7 octobre 2012.

"De quoi as-tu peur, Nicolas ? Nous sommes en compétition (...) tu as besoin d'utiliser le pouvoir de l'Etat pour aller à une élection ?", a-t-il encore interpellé. 

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