Un chef indien à Paris pour lutter contre un projet de barrage
En 1989, Raoni avait reçu le soutien du chanteur américain Sting dans sa lutte pour défendre l'Amazonie. Aujourd'hui, à 75 ans, le chef indien tente à nouveau de sensibiliser des personnalités étrangères à l'avenir de sa région.
L'objet de sa colère : un grand projet de barrage dans la forêt amazonienne. Après 20 ans de controverses, la justice fédérale brésilienne y a donné son
feu vert il y a trois semaines. L'ouvrage, qui devrait être le troisième plus grand barrage du monde, devrait être inauguré en 2015 à Belo Monte sur le Rio
Xingu, en plein coeur de la forêt où vit la tribu de Raoni.
Ce barrage inonderait 500 km2 en Amazonie et occasionnerait le
déplacement d'au moins 20.000 personnes. Raoni ne cache pas sa colère : "Il est temps que l'on récupère ce qui nous appartient" dit-il. "J'ai demandé à mes guerriers de se préparer à la guerre, j'en ai parlé
aussi aux tribus du haut Xingu. Nous ne nous laisserons pas faire."
Décidé à mener la guerre en dernier recours, le chef indien a d'abord voulu tenter de négocier. Il a décidé de venir en France pour tenter de convaincre Jacques Chirac - qu'il avait déjà rencontré - et Nicolas Sarkozy.
Les Indiens et les écologistes mobilisés contre le barrage de Belo Monte ont
reçu de nombreux soutiens, notamment celui du réalisateur d'Avatar James
Cameron, qui s'est rendu à Brasilia.
Raoni vient de publier un livre sur sa tribu, Les
Mémoires d'un chef indien, dont la préface a été écrite par Jacques Chirac.
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