Vidéo Les gouvernements populistes sont loin de faire baisser la corruption, selon Transparency International

Ils promettent de renverser la table, mais les résultats sont rarement au rendez-vous. Dans son classement annuel publié mercredi 25 janvier, l'ONG Transparency International pointe du doigt l'échec des politiques populistes dans la lutte contre la corruption.

Pour appuyer sa thèse, l'organisation utilise son indice de perception de la corruption (IPC), qui combine des sondages et des évaluations collectées par une douzaine d'institutions, comme la Banque africaine de développement ou le Forum économique mondial.

Dégradation en Turquie, amélioration en Argentine

Transparency International note ainsi que le score de la Turquie a reculé sous le mandat de Recep Tayyip Erdogan. De 50 sur 100 en 2013, la note du pays a chuté à 41 en 2016. Le même phénomène s'observe en Hongrie, avec le populiste de droite Viktor Orban (- 6 points entre 2013 et 2016).

Dans les pays où des dirigeants populistes ou autoritaires sont en place, nous observons souvent un affaiblissement démocratique (...), une limitation de la liberté de la presse et des atteintes à l'indépendance de la justice

José Ugaz, président de Transparency International

A l'inverse, depuis le départ du pouvoir de Cristina Kirchner fin 2015, inquiétée dans plusieurs affaires de corruption, la situation semble s'améliorer en Argentine. De 32 l'année dernière, l'IPC du pays s'établit désormais à 36.

Il faudra toutefois attendre l'année prochaine pour que Transparency International puisse mesurer les effets éventuels de l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche.