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Vidéo Cette américaine raconte son avortement clandestin en 1965

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“J’étais paralysée, j’étais terrifiée, je ne pouvais pas m’enfuir, je ne pouvais pas me cacher. Je ne savais pas où j'étais… J’avais 19 ans, je n’étais pas prête à avoir un enfant.” Pour Brut, Elizabeth Stone raconte l’IVG illégale qu’elle a vécu dans les années 60, lorsque l’avortement était interdit aux Etats-Unis.
Cette américaine raconte son avortement clandestin en 1965 “J’étais paralysée, j’étais terrifiée, je ne pouvais pas m’enfuir, je ne pouvais pas me cacher. Je ne savais pas où j'étais… J’avais 19 ans, je n’étais pas prête à avoir un enfant.” Pour Brut, Elizabeth Stone raconte l’IVG illégale qu’elle a vécu dans les années 60, lorsque l’avortement était interdit aux Etats-Unis.
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

“J’étais paralysée, j’étais terrifiée, je ne pouvais pas m’enfuir, je ne pouvais pas me cacher. Je ne savais pas où j'étais… J’avais 19 ans, je n’étais pas prête à avoir un enfant.” Pour Brut, Elizabeth Stone raconte l’IVG illégale qu’elle a vécu dans les années 60, lorsque l’avortement était interdit aux Etats-Unis.

Le 24 juin 2022, la Cour suprême des États-Unis a mis un terme à l’arrêt Roe v. Wade, arrêt historique qui permettait aux femmes du pays de pouvoir avorter. Désormais, chaque État du pays est en mesure d’autoriser ou non, le droit d’accès à l’IVG. Pour Elizabeth Stone, il est important de partager son histoire et rappeler l’horreur des avortements clandestins. 

La première chose que j’ai vue, c’était la table de cuisine

Elizabeth Stone a 19 ans lorsqu’elle découvre qu’elle est enceinte. Trop jeune pour le garder, elle décide alors de trouver un moyen d’avorter illégalement dans son pays, alors que l’arrêt Roe v. Wade ne rentrera en vigueur que 9 années plus tard. C’est grâce à du bouche-à-oreille que la jeune femme finit par trouver une clinique. “Quelqu’un a glissé un bout de papier sous la porte de ma chambre d’étudiante. Dessus, il y avait un numéro de téléphone, dans le New Jersey. Je n’ai jamais su qui l’avait glissé sous ma porte, mais je savais ce que c’était”. 

Elle se rend quatre jours plus tard à Rahway, dans le New Jersey, où elle est récupérée en voiture par un chauffeur.  “Il a vérifié les 500 dollars. Il a hoché la tête, m’a ouvert la portière et je me suis assise à l’arrière de la voiture. il y avait déjà deux autres femmes. On est partis en silence”, se remémore Elizabeth. Pour elle, il est désormais fondamental de partager son expérience. “On ne parlait pas de traumatisme, à cette époque. Mais ce qu’on sait aujourd’hui, c’est que les souvenirs traumatiques restent extrêmement clairs pendant très longtemps.”

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