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Sortie des Etats-Unis de l'Accord de Paris : "Un déni du constat scientifique, la victoire des marchands de doute"

Pour Valérie Masson-Delmotte, climatologue et co-présidente du GIEC, la décision du président américain relève "d'une ignorance complète des risques du changement climatique pour les populations les plus pauvres"

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Donald trump et Scott Pruitt, le 1 er juin 2017. (SAUL LOEB / AFP)

La décision du président américain Donald Trump de sortir les États-Unis de l'Accord de Paris est "un déni du constat scientifique, la victoire des marchands de doute", a commenté sur franceinfo Valérie Masson-Delmotte, climatologue et co-présidente du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat). "C'est le triomphe de tous ceux qui refusent, aux États-Unis, toute régulation environnementale" a t-elle jugé.

Le discours prononcé par le président américain "témoigne d'une volonté de repli sur soi et d'une ignorance complète des risques du changement climatique pour les populations les plus pauvres", explique la climatologue. Cette décision est "préoccupante" mais elle fait suite à "un ensemble de décision prise par Donald Trump de supprimer des règlementations visant à réduire les rejets de gaz à effet de serre aux États-Unis."

"Déni de la réalité du changement climatique"

"Cela fait partie d'une politique très structurée mise en place par cette administration américaine", assure Valérie Masson-Delmotte. Elle repose "sur un déni de la réalité du changement climatique, de ses enjeux et de la responsabilité des Etats-Unis dans le changement climatique." Elle rappelle que les États-Unis est "le premier responsable, historiquement, du cumul des émissions de gaz à effet de serre et le deuxième émetteur mondial derrière la Chine et l'Union européenne."

Valérie Masson-Delmotte constate également un changement de la place de la science pour la prise de décision. "C'est préoccupant vis-à-vis de cette démocratie américaine", s'alarme-t-elle, d'autant que le discours de Donald Trump témoigne d'un "tissu de mensonge vis-à-vis de l'Accord de Paris, de ce qu'il implique, du développement économique et de ce qui créé des emplois aux États-Unis".  De tels propos sont "graves dans la bouche d'un homme d'État", affirme la climatologue.

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