Pour Michel Houellebecq, "Donald Trump est un des meilleurs présidents américains"
Dans le "Harper's Magazine", l'écrivain, lauréat du prix Goncourt en 2010, estime que la politique du milliardaire a notamment pour mérite de confirmer la fin de l'impérialisme américain.
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![Michel Houellebecq, le 11 octobre 2017, à Francfort (Allemagne). (BORIS ROESSLER / DPA / AFP)](https://www.francetvinfo.fr/pictures/7_N4S2aIwZSAjXDhlE2TJCC6-aM/0x231:3695x2310/432x243/2018/12/14/phplH7qBn.jpg)
"Donald Trump est un des meilleurs présidents américains que j'aie jamais vu." Cette phrase est signée du très provocateur Michel Houellebecq dans le Harper's Magazine, dont la couverture a été révélée jeudi 13 décembre. Le romancier français estime que la politique du milliardaire a notamment pour mérite de confirmer la fin de l'impérialisme américain.
À la une du nouveau numéro de la vénérable revue américaine @Harpers
— Philippe Corbé (@PhilippeCorbe) 13 décembre 2018
« Michel Houellebecq : Trump is a good president » pic.twitter.com/Rqqimf7GeV
Pour l'écrivain, habitué à cultiver la controverse, la politique de désengagement international engagée par Barack Obama et amplifiée par Donald Trump est "une très bonne nouvelle pour le reste du monde". "Les Américains nous lâchent la grappe. Ils nous laissent exister", écrit Michel Houellebecq dans cet article, où il se félicite aussi que les Etats-Unis aient cessé de "répandre" à l'étranger leurs valeurs selon lui contestables comme la démocratie ou la liberté de la presse.
"Il défend les intérêts des travailleurs américains"
En matière de commerce international, "Trump apporte une saine dose d'air frais", estime encore le Prix Goncourt 2010, qui sortira en janvier un nouveau roman intitulé Sérotonine, son premier depuis Soumission, qui avait causé une vive polémique lors de sa parution au moment des attentats de Charlie Hebdo en janvier 2015.
Pour Michel Houellebecq, Donald Trump ne considère pas le libre-échange mondialisé comme étant en soi la panacée du progrès humain, "il déchire les traités et les accords quand il pense qu'il ne fallait pas les signer, et il a raison". Selon lui, le chef de l'Etat républicain "a été élu pour défendre les intérêts des travailleurs américains, et il défend les intérêts des travailleurs américains".
On aurait voulu voir ce genre d'attitude en France plus souvent au cours des 50 dernières années.
Michel Houellebecqdans "Harper's Magazine"
L'écrivain français parmi les plus connus à l'étranger est aussi en phase avec l'hostilité de Trump envers l'Union européenne et son parti pris pour le Brexit : les Européens n'ont "ni valeurs communes, ni intérêts communs", "l'Europe n'existe pas", "c'est une idée stupide qui a tourné au cauchemar". Et si Trump se proclame "nationaliste", au grand dam des démocrates qui y voient des relents d'extrême droite, Michel Houellebecq aussi s'identifie à ce vocable.
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