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Des employés de Google refusent de travailler pour les services de l'immigration américains

Dans une pétition, des employés appellent leur entreprise à refuser un appel d'offres de l'Agence des douanes et de protection des frontières pour un gros contrat informatique. Six cents d'entre eux ont signé une pétition.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Les locaux de Google à Londres, le 18 janvier 2019. (BEN STANSALL / AFP)

La politique migratoire de Donald Trump ne plaît pas à tous les employés de Google. Plusieurs salariés de la firme ont appelé leur groupe à ne pas travailler pour les services de l'immigration américains, en refusant par exemple de leur fournir un contrat pour du stockage de données en ligne (cloud), jusqu'à ce que ceux-ci "cessent leurs violations des droits humains".

Une pétition a été signée par plus de 600 salariés de Google, selon un décompte effectué mercredi. Ce texte a été diffusé alors que l'Agence des douanes et de protection des frontières (CPB) s'apprête à lancer un appel d'offres pour un gros contrat d'informatique dématérialisée. 

"Nous refusons d'être complices"

"Le fournisseur d'informatique par le cloud qui gagnera le contrat sera celui qui va rationaliser l'infrastructure du CBP et par là, faciliter ses violations des droits humains, affirme la pétition publiée sur medium.com. Il est temps de se rassembler et de dire clairement que nous ne travaillerons pas pour un tel contrat."

En apportant un soutien technologique à ces agences dans le climat actuel, estiment les employés, Google "troquerait son intégrité contre un peu de profit", selon la pétition. "L'histoire nous le montre : il est temps de dire 'NON' maintenant, lit-on dans la pétition. Nous refusons d'être complices."

L'année dernière, Google avait abandonné sa candidature à un énorme contrat d'informatique dans le cloud pour le Pentagone, d'un montant pouvant atteindre 10 milliards de dollars, à la suite d'une manifestation de la part d'employés qui exhortaient l'entreprise à éviter de travailler pour le secteur de l'armement.

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