Une vaste opération d'influence digne de la Guerre froide : voici ce que décrivent les 37 pages du FBI. La campagne a été dirigée depuis Saint-Pétersbourg, en Russie. Dans ce bâtiment, 80 espions recrutés par une société privée. Régulièrement, ces agents se rendent aux États-Unis. Téléphones jetables, scénario d'exfiltration, ils ont une mission : critiquer les adversaires de Donald Trump. Alors pendant toute la présidentielle, les agents russes vont organiser des manifestations anti-Hillary. Les Russes infiltrent les comités pro-Trump et suscitent des rassemblements de soutien.Un rapport qui donne du poids aux accusations de collusionMais c'est sur internet que l'opération de déstabilisation prend de l'ampleur. L'agence russe pirate des milliers de comptes américains et diffuse ces photomontages. Le nom de Clinton est dénigré, celui de Trump mis en valeur. En juin dernier, l'enquête du FBI commence. Les Russes s'affolent. Donald Trump a expliqué dans un tweet hier soir que la campagne électorale n'avait pas pu être influencée et qu'il ne pouvait pas y avoir de collusion avec les Russes. "Cela fait des mois que l'on parle ici à Washington d'une ingérence russe dans la campagne électorale américaine, et le rapport du FBI donne du poids, de la consistance, une réalité à ces accusations", conclut la journaliste Agnès Vahramian.