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Cinéma week-end : La Berlinale, antidote de la peur

C’est sur un air de résistance et de jazz manouche que s’est ouverte la 67e édition du festival allemand, La Berlinale, jeudi 9 février, avec "Django" réalisé par Étienne Comar avec Reda Kateb, un film consacré à Django Reinhardt et à sa fuite face aux nazis.

Article rédigé par Thierry Fiorile
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
La 67e Berlinale jusqu'au 19 février 2017. (JULIO PELAEZ / MAXPPP)

En 1943 Django Reinhardt prend conscience des persécutions nazies contre le peuple tzigane et refuse d’aller jouer à Berlin. Autres temps, autres mœurs, en 2017 l’Allemagne accueille les réfugiés et rend hommage à Django, film académique mais qui offre de beaux moments complices entre Reda Kateb et les comédiens amateurs manouches qui l’entourent. Django sortira en France le 26 avril prochain.

Cinéma week-end : La Berlinale, antidote de la peur

Félicité d’Alain Gomis, en salles le 29 mars

Deuxième film français en compétition, Félicité du franco-guinéo-sénégalais Alain Gomis. Pour se préserver du vent glacial qui souffle sur Berlin, rien de mieux qu’une plongée dans la chaleur moite de Kinshasa. La capitale de la République démocratique du Congo est l’autre personnage féminin de ce film tourné avec des non professionnels, dont Véronique Beya Mputu.

Elle a fait un hold-up sur le film, elle bouffe l’image

Alain Gomis

Véronique Beya Mputu incarne Félicité, mère courage qui court à bout de souffle pour sauver son fils. Chanteuse dans un bouiboui, grande gueule, elle est, avec la ville de Kinshasa, omniprésente devant la caméra d’Alain Gomis.

The Dinner a laissé KO ses premiers spectateurs

The Dinner n’a pas encore de date de sortie en France, hier le film de l’israélien Oren Moverman installé à New York, a secoué ses premiers spectateurs. Ce dîner est un carnage prévisible entre deux frères, dont un politicien américain et leurs épouses qui doivent régler une affaire gravissime : leurs fils, cousins donc, ont commis un acte monstrueux.

Très chargé en dialogues et flash-backs, The Dinner a un côté pudding, mais l’évocation de la guerre de Sécession comme matrice de la violence aux États-Unis, donne un écho politique à ces joutes familiales effrayantes, où le pire n’est pas forcément là où on le pense. C’est Richard Gere qui endosse le costume de l’homme politique qui pourrait étouffer le scandale des deux ados fautifs.

Donald Trump confond deux mots : réfugié et terroriste

Richard Gere

Liant le film à l’actualité américaine il a profité de sa présence à Berlin pour regretter que des murs se dressent alors qu’ici, ils sont tombés. 

Les réfugiés sont au cœur du film d’Aki Kaurismäki

Dans L’autre côté de l’espoir en compétition la semaine prochaine, le réalisateur finlandais offre sa poésie et son humour uniques à cette tragédie. Bien avant que l’Europe ne regarde, trop tard, vers Alep, il filmait l’exode d’un syrien venu de la ville martyre. Sortie en France le 15 mars.

 

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